Voeckler: "Fier d'avoir été à la hauteur"
Aviez-vous une envie de revanche par rapport à 2006 ?
"+Revanche+, ce n'est pas le bon mot, mais une envie de bien faire. Cette deuxième place, c'est toujours ma plus grosse déception. J'ai effacé cette déception aujourd'hui (dimanche). Je n'avais pas gagné depuis le début de l'année. Je pense quand même avoir fait un bon début de saison. J'aime gagner et ça faisait presque un an que je n'avais pas gagné, depuis l'étape du Tour (à Perpignan, le 8 juillet 2009), ça valait le coup d'attendre !"
Et ce final ressemblait un peu à celui de 2006...
"C'est vrai que c'est comparable. La différence, c'est qu'aujourd'hui on avait beaucoup plus de cartes à jouer avec Cyril (Gautier), Anthony Charteau, Pierrick (Fédrigo), moi-même. On a joué franc-jeu tous ensemble, on s'est lancé dans le boulot de bonne heure. Il fallait oser partir de loin, mais si tout le monde joue le jeu... Ca été un gros, gros boulot collectif."
Comment s'est passé votre duel avec Christophe Le Mével, que vous connaissez bien ?
"C'est vrai qu'on est passé professionnel la même année, on a fait des Championnats du monde... On n'est pas du tout le même style de coureur, Christophe c'est un coureur de courses par étapes. Dans la bosse (finale), j'avoue que j'ai eu peur. C'était un peu raide pour moi, et il a vraiment le gabarit pour passer ces bosses fort. Ensuite, j'avais confiance en ma pointe de vitesse. Je préfère arriver à deux et faire deuxième +à la pédale+ plutôt que ça revienne derrière. On a bien collaboré. Après, dans un final, il y a un gagnant et un perdant."
Ce titre est-il plus savoureux qu'en 2004 ?
"C'est différent. Je suis tout aussi heureux mais les circonstances sont différentes. Aujourd'hui (dimanche), j'étais attendu, comme l'an dernier et il y a deux ans. En 2004, il n'y avait que moi-même qui savais que j'étais capable. Je suis fier d'avoir été à la hauteur aujourd'hui."
En 2004, vous aviez porté le maillot jaune. Quels sont vos objectifs sur le Tour de France 2010 ?
"Je vais essayer de gagner une étape. J'essaie de gagner tous les ans mais il y a que l'an dernier où j'y suis arrivé, alors ne comptez pas sur moi pour vous dire que maintenant que je suis champion de France, je vais tout casser ! Je ne vais pas sortir les frères Schleck au sommet du Tourmalet !"
Le manager de l'équipe Jean-René Bernaudeau cherche un sponsor pour la saison prochaine. Avez-vous confiance en l'avenir ?
"Par les temps qui courent, trouver plusieurs millions d'euros, ce n'est pas chose aisée. La structure vit bien, c'est un bon support publicitaire. Jean-René ne nous donne pas les noms avec qui il est en contact, mais il nous rassure. Je fais confiance à Jean-René. Un titre de champion de France, c'est une vitrine. Si ça peut l'aider pour que l'aventure continue, tant mieux !"
Vous resterez donc avec lui ?
"Si Jean-René retrouve un partenaire, bien sûr. Il ne faut pas que ce soit au mois de novembre parce qu'il y a aussi des transferts dans le cyclisme... Mais si Jean-René ne tarde pas à trouver, je serai avec lui."
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