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Une semaine après le séisme, la nourriture et l'eau potable manquent

La première phase de l'urgence, après le séisme en Haïti, est en passe de s'achever : celle de la recherche des survivants. _ Parmi les défis -énormes- auxquels doivent maintenant faire face les Haïtiens et la communauté internationale, il y a la reconstruction des infrastructures et des logements, les soins (médicaux et psychologiques) à apporter aux rescapés... et l'approvisionnement en eau et en nourriture.
Article rédigé par franceinfo
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Les Haïtiens seront dépendants de l'aide alimentaire internationale "pendant six mois" : l'estimation est de John Holmes, qui dirige les opérations humanitaires des Nations Unies.
_ Jusqu'ici, les organisations humanitaires ne sont parvenues à fournir de la nourriture "en quantité raisonnable" qu'à 500.000 survivants du tremblement de terre : "on est encore loin du compte", reconnaît John Holmes.

Même constat de la part de l'ONG Action Contre la Faim (ACF), qui relance aujourd'hui son appel aux dons, en soulignant que "les
besoins de la population sont immenses et qu'il faudra encore beaucoup de temps
et d'argent pour les combler".
_ Les responsables d'ACF expliquent que la situation sur place est telle que tous les rescapés ne peuvent pas manger à leur faim : "la nourriture commence à
réapparaître peu à peu sur les étals des marchés mais l'augmentation des prix -environ 70 %- a rendu difficile, voire impossible, l'achat de nourriture pour
la majorité des familles".

L'Union Européenne réfléchit de son côté à la possibilité d'envoyer en Haïti des surplus agricoles. Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, s'y est dit favorable. Mais en ajoutant que le sujet est actuellement en négociation entre les 27...

Le directeur général de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) insiste quant à lui sur la nécessité de donner aux Haïtiens les moyens de relancer leur production agricole : "il faut des semences, des engrais, des aliments pour le bétail, des moyens d'irrigation", détaille Jacques Diouf.

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