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Gallopin roi de San Sebastian

Tony Gallopin a remporté de très belle manière la Clasica San Sebastian en sortant d'un groupe de costaud à 15 kilomètres de l'arrivée. Le coureur de l'équipe RadioShack a devancé sur la ligne Valverde et Kreuziger. Gallopin remporte ici la plus belle victoire de sa carrière et confirme enfin tout le bien que l'on pensait de lui.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Gallopin roi de San-Sebastian

"Dis moi qui tu as battu, je te dirai quel vainqueur tu es". A l'évidence, Tony Gallopin est un grand vainqueur. Alejandro Valverde, Roman Kreuziger, Nicolas Roche, Sylvain Chavenel, Philippe Gilbert, tous ont du s'incliner face au culot et au talent du coureur de la RadioShack. Sorti d'un groupe de costaud qui comptait dix membres à ce moment-là de la course, Gallopin n'a jamais été rattrapé malgré les efforts de l'équipe Saxo Bank-Tinkoff. Pendant toute la journée, l'ancien coureur de l'équipe Cofidis aura été parfait tactiquement. Réagissant très bien à l'offensive des Movistar, Quintana et Valverde en tête, dans la deuxième ascension du Jaizkibel, traditionnel juge de paix de l'épreuve espagnole, Gallopin a attendu le moment idoine pour porter son attaque, la seule de la journée, celle qui devait s'avérer décisive.

Gallopin, un diamant à polir

Onze ans après Laurent Jalabert, la France inscrit son nom au palmarès de la "Clasica". Tony Gallopin attendait cette grande victoire depuis son passage chez les pros en 2008 chez Auber-93. Celui que l'on annonce comme l'un des meilleurs français de sa génération s'étaient contenté jusqu'alors de jouer les équipiers modèles pour ses leaders. Mais aujourd'hui, il a eu les coudées franches et a su en profiter de la plus belle des manières. Dans une course qui ne se livre qu'aux plus forts (Sanchez, Gilbert, Valverde ces dernières années), il faut faire preuve de malice. Et de la malice, Gallopin n'en manque pas.

Et maintenant ?

A l'aise dans le Jaizkibel, il s'est fait oublier de ses adversaires dont les noms pouvaient pourtant l'effrayer. Dans ce groupe de tête, on retrouvait Kreuziger et Roche mais aussi Valverde ou encore Jeannesson, le deuxième Français du jour. La journée avait été marqué par l'échappée au long cours de Kaisen, Wackermann, Koren et Aramendia. Mais ces quatre coureurs n'ont jamais pu croire en leur chance tant la Movistar avait décidé de durcir la course. Quinatana faisait un travail exceptionnel pour son leader avant de s'écarter une fois la sélection faite. Kreuziger aussi s'est montré très fort mais son attaque à la suite du Jaizkibel était un peu prématurée.

Talentueux, culotté et donc fort tactiquement, Gallopin tient sa première grande victoire. Sur une épreuve World Tour. Un circuit sur lequel les Français peinent à briller. La dernière victoire d'un tricolore sur une telle épreuve remonte à un an et la victoire d'Arnaud Démare sur la Vanttenfal Cyclassics à Hambourg. Et si cette victoire devait en appeler d'autres ? Une sorte de déclic ? Tony Gallopin peut y croire. Coureur passe-partout, grimpeur honnête, bon puncheur et surtout doté d'une pointe de vitesse redoutable, le natif de Dourdan (Essonne) a de quoi se construire un beau palmarès. Pour que cette victoire ne reste pas un succès sans lendemain.

Classement

1. Tony Gallopin (FRA/RSH) les 232,0 km en 5h39:02.(moyenne: 41,1 km/h)
2. Alejandro Valverde (ESP/MOV) à 0:28.
3. Roman Kreuziger (CZE/SAX) 0:28.
4. Mikel Nieve (ESP/EUS) 0:28.
5. Nicolas Roche (EIR/SAX) 0:29.
6. Mikel Landa (ESP/EUS) 0:36.
7. Moreno Moser (ITA/CAN) 0:51.
8. Pieter Serry (BEL/OPQ) 0:51.
9. Bauke Mollema (NED/BKN) 0:51.
10. Sylvain Chavanel (FRA/OPQ) 0:51.

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