Ces Français prêts à ravir la Doyenne
Thomas Voeckler (Europcar)
Visiblement, l’Alsacien attendait les Ardennaises avec impatience. Définitivement remis d’une fracture de la clavicule (en janvier), Voeckler s’est montré particulièrement en jambes sur l’Amstel Gold Race, dimanche dernier, puisque le Français a été le premier à inquiéter le peloton en plaçant une attaque à 41km de l’arrivée. "C’était la journée où j’ai pris le plus de plaisir sur le vélo cette année", assurait-il après avoir passé la ligne en 25e position. Absent sur la Flèche wallonne, mercredi, il attaquera la Doyenne dimanche avec l’étiquette de leader d’une formation qui a de "grosses ambitions", de l’aveu du directeur sportif Andy Flickinger.
"Thomas avait réussi à faire 4e il y a deux ans, on avait un gros collectif, Pierre avait fait 11e cette même année, rappelle le DS. L’équipe marche bien depuis un petit moment et on va essayer de faire une belle course". D’autant que Voeckler n’est pas vraiment du genre à cultiver un complexe face aux cadors du peloton : si la chance se présentera, il saura comme toujours la saisir avec panache.
Warren Barguil (Giant-Shimano)
Le jeune coureur ne sera pas un débutant complet sur Liège-Bastogne-Liège, dimanche : en 2012, il avait terminé 16e de la course espoirs, alors qu’il avait tout juste 20 ans. Déterminé à dévoiler l’étendue de son potentiel, Barguil a depuis enchaîné les résultats encourageants, à l’image de ses deux succès sur la Vuelta en 2013, ou plus récemment sa neuvième place au général du Tour de Catalogne.
Mercredi, sur la Flèche wallonne, il aurait pu faire beaucoup mieux qu’une 23e place s’il n’avait pas déraillé au pied du mur de Huy. "C’est dommage car je me sentais vraiment fort, mais c’est comme ça. Ma préparation a payé, et c’est très bon signe pour Liège-Bastogne-Liège". Son objectf sur la Doyenne ? "Peser sur la course (...), suivre les meilleurs et tenter quelque chose dans le final".
Romain Bardet (AG2R-La Mondiale)
Lui aussi incarne la relève du cyclisme français. A 23 ans, déjà fort d’une expérience inestimable (15e de la dernière Grande Boucle), le jeune Tricolore n’a pas froid aux yeux. A l’entame du Mur de Huy mercredi, c’est lui qui a lancé les hostilités avant de se faire déborder. Mais Bardet a misé gros sur les classiques du printemps, et ne se contentera pas dimanche d’un classement comme celui dont il finalement hérité sur la Flèche wallonne (35e).
Le manager d’AG2R-La Mondiale, Vincent Lavenu, est convaincu sur son prodige a "la caisse pour en gagner une belle, sur les Ardennaises, ou ailleurs". L’intéressé a beau tempérer en rappelant que "les courses d’un jour sont aléatoires", il reconnaît volontiers que "tous les voyants sont au vert".
Tony Gallopin (Lotto-Belisol)
Seul coureur français en activité à avoir remporté une classique (à San Sebastian en juillet 2013), Gallopin les a enchaînées depuis le début du mois de mars. Loin d’avoir démérité sur les Flandriennes (6e du GPE3, 23e du Tour des Flandres), il est convaincu que les Ardennaises lui conviennent davantage. "J'ai déjà de longues distances dans les jambes, cela peut être un avantage", ajoute-t-il.
Seulement, la formation Lotto-Belisol a plus d’un tour dans son sac, et Tony Gallopin pourrait n’être qu’une option secondaire. Le leader de l’équipe belge sur la Doyenne sera Jelle Vanendert, éblouissant depuis une semaine (2e à l’Amstel, 6e à la Flèche wallonne). Le Belge a d’ailleurs déjà fait savoir qu’il tentera "d’arriver en solitaire", même si la présence de Gallopin peut permettre aux siens d’élaborer "plusieurs scénarios de course".
Anthony Roux (FDJ.fr)
Sans son leader naturel Arthur Vichot, touché au genou, la FDJ.fr vit des Ardennaises compliquées, loin des ambitions initialement affichées. Mercredi, c’est autour d’Arnold Jeannesson que l’équipe française a voulu travailler, mais le Tricolore a goûté au bitume à deux reprises.
Dimanche, à Liège, c’est Anthony Roux qui devrait être à son avantage. Quinzième à l’Amstel Gold Race (seul Tricolore du Top 20), le coureur sera bien entouré, avec notamment Jérémy Roy et Benoît Vaugrenard. "Nous devrions être un peu plus à notre avantage sur la Doyenne", espère le directeur sportif Marc Madiot, fatigué par le scénario des dernières courses.
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