Alonso patron de l'équipe Euskaltel
C'est une nouvelle qui va faire du bruit. Fernando Alonso, 32 ans, encore en pleine activité dans la F1 et toujours prétendant à la couronne mondiale, a décidé de mettre un pied dans le cyclisme. L'Espagnol vient à la rescousses de la formation basque jusque-là sponsorisée par Euskaltel, et qui avait prévu de se désengager du peloton à l'issue de la saison. Il s'est mis d'accord avec Euskaltel pour reprendre la structure et en devenir le nouveau patron.
Bien sûr, le pilote ne vient pas tout seul, et devrait bénéficier du soutien des sponsors qui l'accompagnent déjà dans les baquets de F1 (la banque espagnole Santander notamment). "Dans les prochaines semaines, les négociations aboutiront (...) à l'acquisition par Fernando alonso de la société propriétaire de l'équipe cycliste Euskaltel Euskadi, BCPT", précise le communiqué d'Euskaltel, qui avait annoncé voici deux semaines que l'équipe disparaîtrait en 2014 faute de fonds, après 17 ans de présence et 45 millions d'euros investis par le groupe de télécommunications espagnol.
La formation Euskaltel était l'une des plus anciennes du peloton, avec une forte identité basque. Avec ce changement d'actionnaire, elle devrait conserver sa dominante espagnole, mais son siège pourrait quitter le Pays Basque pour aller dans les Asturies, région d'Alonso mais également de Samuel Sanchez, le leader de cette équipe cette année. "La nouvelle équipe respectera les contrats des coureurs qui sont actuellement engagés chez Euskaltel - Euskadi pour 2014 et 2015", annonce Fernando Alonso sur son site internet. Pour demeurer dans l'élite du cyclisme mondial, il devrait réunir autour de 6 millions d'euros de budget.
Améliorer l'image du cyclisme et devenir une référence
Sur son site internet, Fernando Alonso fait passer plusieurs messages. D'abord, son amour pour le vélo, "une passion pour ce monde particulier du deux roues", qu'il utilise quotidiennement pour sa préparation physique, ayant "adopté depuis très jeune les valeurs que transmet ce sport". Ensuite, son intransigeance: "Transparence et tolérance zéro, les piliers du nouveau projet", annonce le site, ajoutant que le nouveau patron veut "contribuer du mieux possible à améliorer l'image de ce sport". Mais Alonso ne veut pas limiter ses futures recrues aux frontières espagnoles, pour faire aboutir ce "projet international" avec l'intention de "devenir une référence au niveau mondial". D'ici là, il parle d'efforts, d'humilité, pour mettre sur pied "une nouvelle équipe, pleine d'espoirs et avec une énorme volonté de combattre".
A quelques semaines de la fin de la saison cycliste, Fernando Alonso sauve ainsi cette équipe historique, et permet à l'Espagne de conserver deux formations au plus haut niveau avec Movistar. Mais il va devoir solidifier un collectif qui avait forcément tendu l'oreille vers d'autres propositions, et s'appuiera pour cela sur l'actuel manageur de l'équipe, Igor Gonzalez de Galdeano. Probablement un gage pour maintenir le gros de la troupe. Cette annonce a fait plaisir dans le peloton, à l'image du coureur de la FDJ.fr, Jérémy Roy.
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