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AG2R La Mondiale veut animer les pavés

Le collectif, une arme qu'AG2R La Mondiale maîtrise à la perfection. Première du classement par équipes du dernier tour de France, la formation savoyarde dispose de plusieurs cartes dans son jeu. Par nature moins en vue dans les classiques, elle aura toutefois son mot à dire dans le 113e Paris-Roubaix dimanche avec une équipe complète et un des deux anciens vainqueurs au départ, Johan Vansummeren.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Vincent Lavenu est un manager heureux. Quand la route s'élève, les Péraud et Bardet montrent leur visage. Quand le dénivelé positif ne dépasse pas les 100m, son équipe est là aussi. Avec son statut World Team et ses 23 coureurs minimum, elle peut jouer sur plusieurs tableaux et en s'en prive pas y compris sur les terrains où on ne l'attend pas. L'an dernier, l'équipe avait brillé sur les pavés qui mènent à Roubaix. Turgot (14e), Minard (23e), Chainel (27e) s'étaient démenés pour figurer avec les meilleurs dans le final et arriver au vélodrome en bonne position. Cette année, l'objectif pourrait être revu à la hausse avec l'arrivée d'un grand nom des Flandriennes, Johan Vansummeren.

Vansummeren en veut encore

A 34 ans, le Belge, vainqueur à Roubaix en 2011, fait encore figure prétendant au top 5. C'est "sa" course de la saison pour laquelle il se prépare dès le mois de novembre. "Paris-Roubaix, c'est la plus belle course de la saison. Je veux être là dans le final, annonce-t-il. Je veux rentrer chez moi le soir et me dire que j'ai fait une belle course." Si ses coéquipiers répondent présent, rien ne sera impossible dans une épreuve complètement ouverte après les forfaits de Cancellara et Boonen. "J'espère qu'on va arriver dans le final avec trois ou quatre coureurs et qu'on aura une belle carte à jouer", reprend-t-il.

"Noël, c'est une fois par an"

A côté de lui, il y aura trois spécialistes des pavés : Gaudin, Turgot (deuxième en 2012), Minard. Ceux-là ont aussi fait leur preuve même s'ils n'ont jamais pu goûter à la victoire. Sur les Flandriennes, ils échappent pour quelques courses à leur condition d'équipier où ils doivent se sacrifier pour leurs leaders. Un vent de liberté qui les pousse à se surpasser au moins jusqu'au Vélodrome. " Gagner… Noël c'est une fois par an, tempère Sébastien Minard, amoureux de l'épreuve depuis son enfance. Déjà être acteur comme l'an dernier où on était encore au Carrefour de l'Arbre à pouvoir jouer la victoire ce serait bien. Souvent toute l'année je me sacrifie pour mes leaders. Au Tour des Flandres et là, j'ai une petite carte pour moi."

Gaudin sur le haut du pavé

Minard loue aussi la force du nombre qui pourra être utile dans les derniers secteurs pavés. "On a un très bon collectif et un ancien vainqueur. Ça fait un grand plus, avance-t-il. Après il faut avoir la réussite le jour J. On a le droit de rêver. Si on peut comme l'an dernier être en nombre dans le final avec Johan, Damien, ou moi." Damien Gaudin rêve tout haut de refaire comme en 2007 chez les Espoirs. Sa victoire lui avait ouvert les portes du cyclisme professionnel chez Europcar. "C'est la course que je rêve de gagner et celle qui me convient vraiment. Je n'ai pas les qualités pour gagner un grand tour ou en haute montagne mais pour Paris-Roubaix oui c'est pour ça que je suis ambitieux, explique-t-il. Sur le haut du pavé, c'est là qu'il se sent le mieux. "Quand tu es bien sur les pavés, tu en prends plein les yeux, tu profites, tu ne calcules pas. Tu en mets jusqu'au Vélodrome."

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