Tour de France : Lopez grimpe, Uran coule... le baromètre des leaders après la 17e étape
• Ils ont montré qu'ils étaient les plus forts :
Il n'a même pas eu besoin de mettre en marche le train jaune. En terminant 2e au sommet du Col de la Loze, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) s'est montré plus fort que son principal rival Tadej Pogacar en lui reprenant 15 secondes à la pédale (+ 2 avec les bonifications), et c'est là l'essentiel. S'il n'a pas gagné, le Slovène est plus que jamais maillot jaune du Tour de France (il compte 57 secondes d'avance sur son compatriote) alors qu'il ne reste qu'une étape de montagne et un contre-la-montre, qui devrait lui sourire.
On le savait exceptionnel grimpeur, surtout en troisième semaine. Miguel Angel Lopez (Astana) n'a pas failli à sa réputation. "Superman" a battu tous les autres leaders dans le col réputé le plus dur de ce Tour de France. A mesure que la pente s'élève, le Colombien devient plus fort. Grâce à ce succès, remporté lors de sa première participation à la Grande Boucle, il remonte à la 3e place du classement général, à 1'26 de Roglic et 29 secondes de Pogacar, mais il compte surtout 1'39 d'avance sur le 4e, Richie Porte (Trek Segafredo) qui s'est bien accroché ce mercredi.
Pour la première fois en montagne, Tadej Pogacar (UAE) n'a pas été le plus fort à la pédale. Battu par Lopez et Roglic, le Slovène n'a cependant concédé sur la ligne que 30 secondes à Lopez et 15 à Roglic. Le jeune prodige du Team Emirates, maillot blanc et désormais maillot à pois, est solide deuxième du général avec 29 secondes d'avance sur le 3e. De quoi voir venir.
• Ils ne jouent définitivement pas dans la même cour :
C'est ce qu'on appelle une sale journée. Distancé à 4 km du sommet du Col de la Loze, Rigoberto Uran (Education First) a traîné sa peine dans les forts pourcentages. Le Colombien a concédé 1'59 au vainqueur de l'étape du jour sur la ligne d'arrivée, ce qui l'a éjecté irrémédiablement du podium du classement général. L'ex-deuxième de la Grande Boucle n'est plus que 6e à 3'24 du maillot jaune et à 1'58 du podium.
En faisant rouler son équipe dès le Col de la Madeleine, Mikel Landa (Bahrain-McLaren) semblait avoir envoyé un signal à ses adversaires en vue d'une potentielle attaque. Mais l'Espagnol est resté apathique au milieu du groupe des favoris au moment où son dernier coéquipier, Damiano Caruso s'est écarté. Il a même été le premier leader lâché à 4km de l'arrivée. Le Basque s'en sort bien avec seulement 1'20 de perdue sur Lopez ce mercredi, mais il reste 7e à 3'27 du maillot jaune.
Lui ne disait pas viser le classement général, puis il a goûté au maillot jaune. Et depuis, Adam Yates (Mitchelton-Scott) figure systématiquement parmi les meilleurs dans les ascensions. Le Britannique a cependant encore concédé 1'20 ce mercredi et reste bloqué à la 5e place, à 3'14 du maillot jaune et à 1'48 du podium.
Enric Mas (Movistar) a bien géré sa montée et rappelé sa Vuelta 2018, qu'il avait terminée avec une forme ascendante. S'il ne perd qu'1'12 ce mercredi sur Lopez, l'Espagnol était déjà trop loin au général. Il est 8e à 4'18, un retard qui semble irrémédiable.
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