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Tour de France 2019 : Planche des Belles Filles, Tourmalet, Val-Thorens... Les 5 étapes-clés

Si le Tour peut se perdre à peu près partout, en revanche, il se gagne, a priori, à certains endroits stratégiques de la course. Nous avons sélectionné pour vous cinq étapes qui devraient façonner le classement général cette Grande Boucle 2019.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
  (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

6e étape (Mulhouse - La Planche des Belles Filles)

Après seulement cinq jours de course, les coureurs entreront dans le vif du sujet, de manière plutôt brutale. Après une mise en jambes entre Saint-Dié-des-Vosges et Colmar, la sixième étape promet une explication costaude entre leaders. Deux première catégorie, deux deuxième et deux troisième pour un enchaînement qui pourrait s’avérer indigeste pour certains leaders.

Dans sa configuration, l’étape de La Planche des Belles Filles ressemble plus à 2014 qu’à 2012 et 2017, véritables courses de côte. Le Col des Chevrères, dont le sommet est placé à moins de 20 kilomètres de l’arrivée, et ses passages à 18% devrait permettre un premier écrémage mais il ne faudra pas attendre la grande bagarre dans l’avant-dernière ascension du jour.

L’explication finale se suffira à elle-même. Terrible en 2012, 2014 et 2017, La Planche des Belles Filles le sera encore plus avec l’ajout d’un tronçon d’un kilomètre supplémentaire avec des passages à 24%. Une folie !

13e étape (Pau - Pau)

Inévitablement, cette journée du 19 juillet sera particulière sur le Tour de France 2019. Pour le seul contre-la-montre individuel de cette édition, les grands penseurs du parcours ont tracé une boucle de 27,2 kilomètres autour de Pau. C’est un euphémisme que de dire que la part de l’épreuve solitaire se réduit comme peau de chagrin sur la Grande Boucle.

Ce n’est pas pour déplaire aux grimpeurs comme Romain Bardet qui devront toutefois limiter la casse sur un parcours décrit comme “assez rectiligne dans sa première partie” par Matthieu Ladagnous pour nos confrères de France Bleu Pyrénées-Atlantiques.  Peu de relance, peu de virages techniques, un profil qui devrait favoriser les gros moteurs donc.

En fin d’étape, il faudra se méfier d’un petit “raidard” de quelques dizaines de mètres et des passages à plus de 15%. Rien d’insurmontable mais attention à en garder un peu pour ne pas se faire surprendre.

14e étape (Tarbes - Tourmalet)

Le lendemain de ce chrono, il faudra remettre le petit plateau pour affronter le premier des sept cols au-dessus des 2 000 mètres de ce Tour de France 2019. Escaladé pour la 82e fois (un record) sur la Grande boucle, le Tourmalet sera le théâtre d’une arrivée spectaculaire après 19 kilomètres d’ascension à 7,4% de moyenne.

Auparavant il faudra avaler le Soulor en hors-d’oeuvre mais cette 14e étape se résumera à une course de côte. Le format court (117 km seulement) devrait avoir une incidence et pourrait pousser certains audacieux à attaquer de loin sur le Tourmalet. La montée par Barèges, celle empruntée par le Tour cette année, n’est pas la plus difficile. Mis à part les deux derniers kilomètres, la pente n’excède jamais les 8,5%. Il ne faudra pas être surpris si les rouleurs-grimpeurs (Thomas notamment) y sont très à l’aise. Chacun espère en tout cas pouvoir revivre un duel comme celui qui avait opposé Alberto Contador à Andy Schleck en 2010.

18e étape (Embrun - Valloire)

Si cette étape était arrivée au sommet d’un col, elle aurait reçu sans contestation possible le titre d’étape-reine. Avec Vars (2 109 m), Izoard (2 360 m) et Galibier (2 642 m), les coureurs passeront trois fois au-dessus du seuil particulier des 2 000m. Une rareté.

Comment les coureurs vont réagir à  la combinaison de la fatigue accumulée depuis le départ et au passage au-dessus des 2 000 ? Ce sera la question qui hantera les esprits des équipes au matin de cette 18e étape. Le Galibier est long (23 km) mais pas spécialement difficile (5,1% de pente moyenne). Et si c’était dans la descente que les choses s’emballaient ?

Avantage pour les grands descendeurs du peloton, il n’y aura qu’un kilomètre de faux plat montant au bas de la descente avant la ligne d’arrivée tracée à Valloire. Comprendre que si d’aventure un coureur faisait la différence dans la descente, ses adversaires ne pourraient pas profiter d’une longue portion plane pour refaire leur retard. Ce détail n’a sans doute pas échappé à Romain Bardet qui a évoqué une troisième semaine propice aux “bouleversements”.

20e étape (Albertville - Val Thorens)

La dernière journée pour faire la différence. L’ultime occasion de chambouler le classement général. Et pour cette ultime étape avant la parade sur les Champs-Élysées, les organisateurs proposent une arrivée exceptionnelle au terme d’un morceau de bravoure.

Non, l’ascension vers Val Thorens n’est sans doute pas la plus difficile de l'histoire du Tour mais tout de même ses 33,1 kilomètres d’ascension devraient en asphyxier plus d’un. Avec bien plus qu’une heure de montée, l’effort sera peu habituel et une fois passé le fameux cap des 2 000m, il deviendra difficile même sur une pente régulière.

Ce jour-là on se demandera si cette pente aux pourcentages loin d’être effrayants favorisera les rouleurs-grimpeurs ou si les ruptures de pente, on note cinq replats ou courtes descentes, peuvent aider les grimpeurs à casser le rythme ? De la réponse à cette question dépendra beaucoup de choses dans cette avant-dernière étape du Tour de France 2019.

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