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Tour de France 2019 : Au Tourmalet, le premier coup de force d'Ineos ?

Ineos va-t-elle assommer le Tour de France au Tourmalet ? Prendre les rênes du Tour de France lors de la première arrivée en haute montagne est une habitude chez les Britanniques. Une habitude qui a déjà mené Chris Froome et Geraint Thomas au succès final.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (JEFF PACHOUD / AFP)

Quatorze étapes, deux semaines pleines, et même plus avec le jour de repos. Qu’ils se sont faits attendre ces passages au-dessus des 2 000 mètres d’altitude, stars de ce Tour de France 2019. Au Tourmalet, les favoris vont passer ce cap symbolique pour la première fois depuis Bruxelles. L’occasion pour le Team Ineos de Geraint Thomas et Egan Bernal de frapper un premier grand coup ?

Sans manquer de respect à La Planche des Belles Filles, on peut catégoriser l'arrivée au sommet du mythique Tourmalet comme la première “vraie” arrivée en altitude. Le profil de l’ascension vosgienne, plutôt courte (7 kilomètres), avec des passages effrayants (24%) n’étaient pas pour plaire au Team Ineos. Dave Brailsford et les autres penseurs britanniques, étaient tout heureux de laisser à la Movistar puis à la Groupama-FDJ, le soin de mener la danse. Mais sur les pentes du Tourmalet, le rouge-et-noir devrait être de mise.

  (MARCO BERTORELLO / AFP)

Souvenez-vous… 2013, 2015, 2017. Tous les deux ans, la Sky (devenu Ineos) s’impose comme la patronne du peloton dès la première arrivée en haute altitude. Il y a six ans, après avoir joué l’équipier de luxe pour Bradley Wiggins en 2012, Christopher Froome endossait son premier maillot jaune en levant les bras à Ax-3 Domaines. Un peu moins d’une minute derrière lui, on retrouvait alors son coéquipier Richie Porte. L’Australien avait lessivé le groupe des favoris dans l’ultime ascension, ramenant Nairo Quintana à la raison, et lâchant les principaux adversaires de son leader.

Bernal, super-équipier de luxe ?

Deux ans plus tard… rebelote. Chris Froome vainqueur, Richie Porte deuxième devant tous les autres favoris. L’énorme travail de Wout Poels dans le premier tiers de l’ascension, le relais de Geraint Thomas, déjà, puis les accélérations de Porte, et surtout de Froome, avaient assommé le Tour de France. La fusée Sky à plusieurs étages touchait la lune.

Et enfin, 2018. D’équipier en 2015 à leader deux ans plus tard, Geraint Thomas avait bluffé son monde à La Rosière pour endosser le maillot jaune au nez et à la barbe de tous les autres favoris. Les rouleaux-compresseurs de cette édition se nommaient Bernal, Kwiatkowski ou encore Poels. Du costaud donc et les Dumoulin, Roglic ou encore Bardet s’étaient cassés les dents sur cette équipe de rêve.

La composition 2019 d’Ineos n’a pas grand chose à envier à ses devancières : Poels et Van Baarle ont gagné en haute montagne sur le dernier Dauphiné alors que Kwiatkowski a prouvé depuis longtemps sa force, même en haute montagne. Ajoutez à cela un Egan Bernal déjà loin au général et vous obtenez une équipe Ineos prête à reprendre le pouvoir pour de bon sur le Tour de France.

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