Tour de France 2018 : Cofidis à la relance
Non, ça rien à voir avec une irrésistible envie d’arriver tôt à Sarzeau pour suivre la demi-finale de Coupe du monde entre la France et la Belgique ou de jouer le match à la pédale. Si le Belge Dimitri Claeys et le Français Anthony Perez ont intégré l’échappée du jour, c’est qu’il y avait un besoin urgent de montrer le maillot Cofidis en tête de course. Une fusée à deux têtes secondée par un autre duo franco-belge, Guillaume Van Keirsbulck (Wanty-Groupe Gobert) et Jérôme Cousin (Direct Energie). « On avait dit de placer un coureur dans l’échappée, pas spécialement deux », raconte le directeur sportif Alain Deloeil. Cédric Vasseur, intronisé manager pour redynamiser l’équipe, avait procédé à un choix fort fin juin en écartant Nacer Bouhanni, loin de faire l’unanimité auprès de ses coéquipiers. Pour briller sur les routes du Tour, Cofidis misait sur Christophe Laporte pour les arrivées massives et une équipe de baroudeurs en montagne. Le sprinteur pas au mieux après sa chute survenue dans le final de la 2e étape, la formation nordiste a changé son fusil d’épaule. « On voulait être à l’attaque car Christophe, notre carte maîtresse, est en convalescence, explique Anthony Perez. On essaie de jouer sur d’autres tableaux et c’est là qu’on est entré en scène. »
Un peu de crédit pour Cofidis
Une échappée « publicitaire » qui a bien failli aller au bout. Enfin un mano-à-mano avec un peloton coupé par une chute à 60 km du but puis désorganisé dans le final. Avec deux minutes d’avance à 18 km de Sarzeau, l’affaire n’était pourtant pas encore dans le sac pour Gaviria et ses confrères. « Il y avait un espoir d’autant plus qu’on leur avait dit de mettre en route à 50 kilomètres de l’arrivée, reprend Deloeil. On a profité de la chute avec un gros Guillaume Van Keirsbulck qui est une bête à rouler. Il a manqué un kilomètre. » La faute aux équipes de leaders qui ont prêté main forte aux sprinteurs et à un parcours défavorable. « C’était certainement la seule arrivée qu’il ne fallait pas pour eux. Tout droit pendant quatre km et vent de face c’est dommage car ils méritaient vraiment d’aller au bout. » Exténué à l’arrivée mais content de sa journée, Perez ne regrette rien. « Ça aurait été sympa pour ma première échappée du Tour mais c’était très difficile. On a eu vent défavorable pendant presque 90 kilomètres. On ne s’est pas du tout regardé et on a tout donné. C’était une belle partie de manivelle. » En une journée, Cofidis a repris un peu de crédit. C’est déjà ça en attendant des jours meilleurs.
De notre envoyé spécial Xavier RICHARD
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