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Tour de France 2017 : Yoann Offredo en a pris plein les yeux

Elu coureur le plus combatif de la 2e étape, Yoann Offredo nous raconte sa journée à l’avant du Tour de France, le premier de sa carrière à 30 ans.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Demandé de toutes parts, Yoann Offredo a baladé son sourire de média en média après l’arrivée. Il venait pourtant de passer près de 200 km à l’avant de la 2e étape du Tour de France pour échouer à juste deux kilomètres du but. Celui à qui on disait souvent qu’il n’était pas un vrai coureur car il n’avait jamais disputé le Tour de France n’avait pas besoin de balayer les grincheux mais ils seront sûrement plus conciliant avec lui maintenant qu’il a promené sa grande carcasse dans une échappée.

Offredo avait coché cette étape

L’intéressé avait d’ailleurs préparé son coup. « Il y a quelques jours que j’avais coché cette étape-là, raconte-t-il. Je ne l’avais dis à personne. Je savais que dans le final il y avait une descente tortueuse. Je connais la fin pour avoir couru le Tour des régions wallonnes et je savais qu’avec ces conditions météo changeantes, tantôt mouillées, tantôt sèches, il y avait quelque chose à faire surtout avec un coureur costaud comme Phinney. »

Qu'est-ce que je fais là !

Sur une étape promise aux sprinteurs, l’entreprise était quasiment vouée à l’échec. Les quatre fuyards (Offredo, Phinney, Pichon et Boudat) ont tenté leur chance sans parvenir à distancer le peloton de plus de 3’25’’. « Pendant un temps je me suis dis : « Qu’est-ce que je fais là ! » Il y avait de la pluie battante, du vent de trois quart face et des plaines à n’en plus finir, avoue Offredo. Et je savais que mes compagnons d’infortune étaient plus rapides que moi. De toute façon je n’étais pas plus motivé que ça par le maillot à pois ou les sprints. »

Etape perdue mais contrat rempli

En suivant Phinney jusqu’au bout, le Francilien flairait le bon coup. Derrière, une chute dans le final retardait la chasse du peloton. « Quand j’ai regardé le bouquin, en première semaine, c’était possible de voir des chutes, explique Offredo. Je n’ai même pas été informé dans l’oreillette. On était concentré sur notre travail et l’objectif était de franchir la ligne en tête. » Ce ne sera pas le cas mais le premier objectif de Wanty-Groupe Gobert, qui arrivait sur ses terres, est atteint grâce à lui. « On n’est pas obligé d’être là. C’est un choix de l’organisation et on essaie de les remercier autant que faire ce peu. »

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