Thibaut Pinot, des acquis et des rêves
Presque onze années de relation déjà avec la maison de la Française des Jeux, et bientôt trois de plus. On n’en a pas fini de voir Thibaut Pinot en bleu, blanc, rouge. “Il n’y a aucune autre équipe où je serais aussi épanoui et heureux”, a réagi le Franc-comtois dans une interview accordée au Parisien. A maintenant 30 ans, il sait également qu’il est plus proche de la fin de sa carrière que de ses débuts.
Le choix de la stabilité
“Je crois qu’après les trois prochaines années, je me réorienterai dans un rôle à la Thomas Voeckler à la fin de sa carrière. Une sorte d’électron libre et de capitaine de route pour transmettre mon vécu aux jeunes. J’ai envie de finir sur un vélo avec moins de pression et plus de plaisir. Mais, pendant ces trois ans, je veux gagner les plus belles courses”, se projette Pinot. 2020, 2021, 2022, 2023 : il se donne quatre saisons pour réussir ce qu’il n’a pas encore accompli.
Thibaut Pinot est déjà entré dans l’histoire du Tour de France, et ce dès sa première victoire à Porrentruy le 8 juillet 2012, son coup d’éclat fondateur. Rappelons qu’il est le vainqueur d’étape le plus jeune des années 2010. A ce succès, se sont ajoutés deux triomphes de choix, au sommet de l’Alpe d’Huez en 2015 et du Tourmalet en 2019. Pinot s’est aussi offert des victoires de prestige sur le Giro (2017) et la Vuelta (2018) de quoi le classer parmi les 9 coureurs français ayant levé les bras sur les trois grands tours (le premier à intégrer la liste depuis Laurent Jalabert).
Un gros objectif et trois belles marches
Au-delà de l’histoire française, le Franc-comtois a déjà laissé son empreinte sur le cyclisme international grâce à son épique envolée sur le Tour de Lombardie 2018. Après avoir laissé une marque concrète dans le palmarès des monuments du cyclisme, il reste encore quelques marches à franchir. L’an dernier, Pinot a donné quelques sueurs froides à un plateau de grimpeurs très relevé sur le Tour. On se rappelle du coup fatal porté au futur vainqueur Egan Bernal dans le Prat d’Albis.
Mais comme sur le Giro 2017, ses objectifs ont été contrariés par une défaillance physique ou un coup du sort. Dans le domaine des promesses, Pinot est un expert. Il lui manque encore la concrétisation. Obnubilé par un sacre sur la Grande Boucle, il lui manque encore une victoire sur le classement général d’une course World Tour d’une semaine. Voilà les deux prochaines marches que vise le Français. Pourquoi pas dès la reprise des compétitions cet été. Et pourquoi ne pas jouer la gagne sur les Mondiaux montagneux de Martigny juste après le Tour ? Pinot a de quoi faire.
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