Thibaut Pinot, c’est bon pour le moral
Marc Madiot n’aime pas s’attarder sur le passé, surtout quand ce dernier ne lui sourit pas. "Ce qui compte, c’est le présent, explique-t-il. On a eu une mauvaise journée il y a 48 heures : ça fait partie de la course, il faut l’accepter, le digérer et se remettre dans le rythme derrière. Aujourd’hui, c’est plutôt réussi : entrer dans les montagnes et être au contact des meilleurs jusqu’à l’arrivée c’est plutôt très encourageant".
"Sur une journée, je pourrai les suivre, mais sur 3 semaines..."
Son leader en montagne, Thibaut Pinot, a en effet réussi à s’accrocher aux cadors du peloton (Vincenzo Nibali et Alberto Contador), partis vainement à la poursuite de Blel Kadri. Il compense ainsi sa minute "bêtement" perdue il y a deux jours, à Reims, remonte au douzième cran du classement général, à 3’32 du maillot jaune sicilien… mais ne se fait pas trop d’illusion. "Je pense que ça va se résumer à un duel Nibali-Contador, glisse-t-il. Aujourd’hui (samedi), j’ai vu ça un peu de loin… Je suis un cran en-dessous. Sur une journée, ou sur une bosse qui me correspond un peu plus, je pourrai les suivre, mais sur trois semaines, ils sont encore bien au-dessus."
Pinot évoque toujours le général comme objectif prioritaire, mais ne se lasse pas de rêver à une victoire d’étape dans les jours qui viennent. Problème : maintenant qu’il s’est replacé au classement, "on ne (le) laissera plus partir". Madiot ne s’en fait pas pour autant. Ce qui compte, c’est "d’avoir une bonne entame dans la montagne (car) les premières sensations ont une incidence sur le mental pour les jours suivants. C’est rassurant de voir qu’on peut accompagner les meilleurs jusqu’à la ligne d’arrivée".
Jeannesson au rendez-vous
Outre la belle performance de son leader, le directeur sportif tricolore se félicite aussi de la course d’Arnold Jeannesson, qui a bien emmené Pinot après s’être économisé en première semaine. "Il est là au rendez-vous quand on a besoin de lui. On aurait pu avoir trois éléments dans le groupe final de trente si Arthur (Vichot) n’avait pas eu un incident mécanique". Frustrés il y a deux jours, rassurés et ambitieux aujourd’hui, la vérité d’un jour sur le Tour n’est décidément pas celle du lendemain. "Le vélo est un sport où tout peut être remis en question à tout moment, même pour les plus grands comme Froome, conclut Madiot. Il faut rester humble."
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