Cyclisme : Roglic en favori, Alaphilippe et Pogacar en embuscade... Les enjeux du Tour de Lombardie
De nombreux grands noms vont prendre le départ du dernier Monument de la saison, samedi à partir de 10h. Avec Primoz Roglic (Jumbo-Visma) dans la peau du favori.
Une semaine après un Paris-Roubaix d'anthologie, le peloton remet le couvert samedi 9 octobre, pour un Tour de Lombardie qui promet d'être spectaculaire. Le parcours, entre Côme et Bergame (239 km), propose six ascensions pour un dénivelé total de 4 500 mètres. Surtout, le gratin du cyclisme international sera présent pour tenter de prendre le relais de Jakob Fuglsang (Astana), dernier vainqueur mais forfait samedi. Focus sur les principaux enjeux d'un Monument très attendu.
Primoz Roglic, l'évidence
Depuis le début du mois, la Botte lui va comme un gant. Vainqueur sur le Tour d'Emilie samedi dernier, puis souverain sur Milan-Turin jeudi, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) apparait comme le favori naturel de ce Tour de Lombardie. Le Slovène a été étincelant sur ces deux courses, et a bien l'intention de réaliser la passe de trois. "Je ne suis pas l'unique favori, mais je vais donner tout ce que j'ai", a prévenu Roglic après son arrivée victorieuse dans le Piémont.
L'occasion, pour le triple vainqueur de la Vuelta, d'étoffer un palmarès pas si impressionnant sur les Monuments, avec un seul Liège-Bastogne-Liège en 2020. En tous cas, son équipe semble taillée pour l'accompagner dans cet objectif. Avec Jonas Vingegaard, Steven Kruijswijk ou encore George Bennett (deuxième l'an passé), la formation néerlandaise est l'une des plus impressionnantes sur le papier.
Un duo Pogacar-Alaphilippe en embuscade
Si la Jumbo fait peur, que dire de l'armada Deceuninck-Quick Step ? L'écurie belge se paie le luxe de présenter trois coureurs postulant, au pire, au rang d'outsider. Après une longue traversée du désert due, justement, à une chute sur le Monument lombard l'an passé, Remco Evenepoel revient bien. Le Belge a terminé deuxième du championnat d'Europe sur route, et a remporté la Coppa Bernocchi lundi. Sa montée en puissance peut-elle lui permettre de briller ? João Almeida complète le trio et n'est pas en reste. Sur le podium en Emilie et sur Milan-Turin, il peut jouer un rôle.
Mais plus que ces deux jeunes coureurs, la coqueluche de la Deceuninck sera, évidemment, Julian Alaphilippe. Magistral lors des championnats du monde à Louvain voilà deux semaines, le Français veut accrocher un deuxième Monument, après Milan-San Remo en 2019. "J'ai déjà fait deuxième sur 'le Lombardie' (en 2017) donc on m'attend, on attend Remco Evenepoel aussi", a déclaré Alaphilippe. Une manière de brouiller les pistes quant à la stratégie de son équipe ?
Au terme d'un final de folie, c'est Tadej Pogacar qui remporte Liège-Bastogne-Liège !
— francetvsport (@francetvsport) April 25, 2021
Le prodige slovène a devancé au sprint les Français Julian Alaphilippe et David Gaudu, qui complètent le podium de cette 107e Doyenne.https://t.co/3PY9n2FIlO
Cela pourrait ne pas suffire à déstabiliser Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates). On connaissait le Slovène irrésistible sur les Grands tours, 2021 a confirmé qu'il pouvait aussi briller sur les rendez-vous d'une journée. Troisième de la course en ligne olympique, Pogacar a débloqué son palmarès sur les classiques en s'adjugeant Liège-Bastogne-Liège en avril devant, justement, Julian Alaphilippe.
Quatrième à Turin jeudi, il s'est dit "satisfait" de sa performance. Et puisque l'appétit vient en mangeant, le double vainqueur du Tour de France s'est dit prêt à "tout donner" en Lombardie. Pour cela, il sera épaulé par Marc Hirschi, Rafal Majka ou Davide Formolo.
David Gaudu pour une surprise ?
Ce Tour de Lombardie devait sonner le grand retour de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ, dernier vainqueur tricolore en 2018) sur une classique. Le Franc-Comtois sera effectivement au départ de Côme, mais il semble trop juste pour assumer son statut de leader, après son abandon sur Milan-Turin. Selon toute vraisemblance, Pinot devrait surtout jouer un rôle d'équipier pour David Gaudu. Le Breton, plutôt en forme dans le Piémont, peut se frayer un chemin au milieu des prétendants aux places d'honneur.
De là à le voir lever les bras à Bergame ? La tâche risque d'être ardue, d'autant que les ambitieux ne manquent pas. D'Adam Yates (Ineos) à Matej Mohoric (Bahrain Victorious) en passant par Vincenzo Nibali (Trek-Segafredo) et les Français Romain Bardet (DSM), Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën) ou Guillaume Martin (Cofidis), la lutte promet d'être acharnée.
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