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Sagan veut s'offrir l'Amstel

Peter Sagan est le grand favori de l'Amstel Gold Race, l'unique classique néerlandaise qui est aussi, de Maastricht à Valkenburg (251,8 km), près de la frontière belge, le premier acte de la semaine des Ardennes. Le puncheur slovaque reste sur de grosses performances en ce printemps, et il n'entend pas s'arrêter là.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Deuxième de Milan-Sanremo et du Tour des Flandres, vainqueur de Gand-Wevelgem, Peter Sagan a impressionné pour sa facilité décourageante pour ses adversaires, sa vitesse terminale. Mercredi dernier, le jeune chef de file de l'équipe Cannondale (23 ans) a aisément disposé du champion du monde, le Belge Philippe Gilbert, à l'arrivée de la Flèche brabançonne, une répétition de la "Gold Race".

"Je suis au niveau que je cherchais", estime Sagan qui a fait l'impasse sur Paris-Roubaix, dimanche dernier, pour mieux aborder le rendez-vous donné cans les collines verdoyantes du Limbourg néerlandais. "Mon premier grand objectif de la saison était d'être un protagoniste dans les classiques. Je peux penser qu'il est déjà atteint, entre les podiums et les victoires obtenues. Mais je ne veux pas m'en contenter". Le Slovaque se souvient avoir gardé un goût "un peu amer" de sa troisième place de l'année passée, derrière l'Italien Enrico Gasparotto et le Belge Jelle Vanendert.

S'il a le profil-type pour s'imposer, Sagan n'a toutefois encore jamais gagné une classique grand format, au-delà des 250 kilomètres. Il a tous les arguments, en revanche, pour s'accommoder de l'installation différente de la ligne,reculée de 1800 mètres par rapport au sommet du Cauberg (la colline de Valkenburg). A l'endroit exact de l'arrivée du Championnat du monde 2012. Mais, souligne-t-il, "le circuit final est moins dur". L'éloignement du Keutenberg, au-delà des 30 derniers kilomètres, est "propice aux attaques". Dès lors, Sagan dépend du soutien de son équipe et des options choisies par ses adversaires. Il annonce d'ailleurs s'attendre à "un final très tactique où un hésitation peut coûter cher".

Gilbert en outsider

Sur le site où il a conquis le titre mondial en septembre dernier, Philippe Gilbert affirme se présenter en confiance, avec son coéquipier belge Greg Van Avermaet. Double vainqueur de l'épreuve au sommet du Cauberg (2010 et 2011), le Wallon insiste sur l'importance du vent susceptible de contrarier ou non les attaquants. En soulignant que, par rapport à la Flèche brabançonne, d'autres prétendants (Gerrans, J. Rodriguez, Valverde) viennent s'ajouter à la liste des adversaires de Sagan. La "Gold Race", la principale course d'un cyclisme néerlandais en proie à une révision déchirante de son histoire marquée par le dopage -l'équipe emblématique Rabobank a retiré son nom du peloton-, ouvre aussi la semaine ardennaise. La plupart de ses concurrents, Gilbert en tête, reviendront mercredi pour la Flèche Wallonne et quatre jours plus tard pour l'apothéose, Liège-Bastogne-Liège, la très convoitée Doyenne des classiques.

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