Roux, une force de la nature
Madiot : « C’est une machine »
Considéré par Marc Madiot comme "une force de la nature, une machine", Roux a donné raison à son manager. Selon le patron de la FDJ, le natif de Verdun dispose « d’une puissance impressionnante qui lui permet de s'exprimer à la fois dans les chronos et les arrivées massives". Alors même si il s’est bien entendu avec Christophe Kern pendant l’essentiel de son échappée (Michael Morkov se contentant des sprints intermédiaires), et malgré un dernier effort en solitaire, il a été repris à 14 kilomètres de l'arrivée, après le bon travail de l'équipe BMC de Cadel Evans.
Curieusement, cette longue échappée de 162 kilomètres n’était pas du tout prévue par son équipe. Le directeur sportif de la FDJ, Thierry Bricaud, a bien affirmé que les consignes du matin n'étaient pas d'attaquer en raison du profil de l’étape destinée à une arrivée massive. Mais il a précisé que si son coureur n’ pas appliqué à la lettre ces consignes, c’est parce qu’il craignait de rester dans le coeur du peloton. Roux a lui-même confirmé cette intention de rester en dehors du peloton car sa blessure au poignet l’empêche de diriger convenablement son vélo...
« Je n’y ai jamais cru »
Et à 13h20, au kilomètre 22, c’est bien le dossard N.147 qui est sorti du peloton, rapidement suivi de Kern et Morkov. « Dès le début on s’est mis d’accord avec les différents classements », a-t-il expliqué. « C’est dommage que l’on a fait un peu l’échappée à deux, ça nous a coûté un peu d’énergie, mais c’est le jeu », a estimé Roux. Ce dernier n’a d’ailleurs pas cru une seconde à la victoire d’étape. « Je n’y ai jamais cru, même si sur la fin, le peloton a un peu joué avec (lui) ».
S’il ne semblait pas marqué, le coureur de la FDJ a pourtant souffert tout au long du parcours. « Physiquement c était un peu plus dur, mais j’ai essayé de me préserver un peu par rapport à mon doigt. Ce n’est pas l’idéal pour débuter un Tour de France. C’est dur de conduire avec une seule main, surtout avec des routes un peu bosselées », a indiqué Roux. « Cette échappée était facile à prendre, donc même si j’y ai bouffé un peu d’énergie, cela m’a un peu préservé des frottements au sein du peloton. En partant seul, j’ai pu choisir mes trajectoires, je n’ai pas eu de relance… »
Malgré ses déboires physiques, l’un des protégés de Marc Madiot affichait une certaine sérénité. « Ca va déjà un peu mieux qu’hier et on repart demain. Une journée comme ça fait du bien psychologiquement. Je pense pouvoir refaire une vraie échappée avec cette fois une victoire au bout », a-t-il même affirmé. « J’ai de la chance que le parcours soit plat pour le moment, car dans les descentes, j’ai besoin de mes deux mains pour piloter », a conclu Roux. Il lui reste encore quelques jours de répit avant les premières grosses côtes (dès samedi).
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