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Romain Bardet veut un comité d'experts indépendants pour éviter les dérives des AUT

Deuxième du Tour de France 2016, Romain Bardet réclame qu'un expert de médecins soit mis en place pour ne plus se fier uniquement aux médecins d'équipes, notamment en ce qui concerne les Autorisations à usage thérapeutique (AUT). "J'espère que les choses vont bouger, on ne peut plus rester dans l'immobilisme sur ce problème", a-t-il dit à l'AFP. Bradley Wiggins et Chris Froome ont reconnu avoir bénéficié de ces AUT pour se soigner.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Depuis que des hackers ont volé des fichiers à l'Agence mondiale antidopage (AMA), les langues se délient. Bradley Wiggins et Chris Froome, placés sur ces fichiers comme ayant bénéficié d'autorisations à usage thérapeutique (AUT) pour soigner leur asthme, ont bien tenté de se défendre. "L'injection de triamcinolone, citée dans les fuites de l'AMA, est un traitement intramusculaire pour l'asthme et est approuvé par les autorités du sport", s'était justifié le quintuple champion olympique. "Il est certain que le système des AUT peut être détourné et je crois que l'UCI (fédération internationale, ndlr) et l'AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) doivent s'en occuper au plus vite", a plaidé le triple vainqueur du Tour de France. Mais Romain Bardet veut aller plus loin.

"Pourquoi ne pas envisager un contrôle vraiment indépendant des AUT à travers l'établissement d'un cabinet médical de l'Agence mondiale antidopage (AMA) où tous les sportifs devraient venir consulter un comité d'experts indépendants", a déclaré le coureur français d'AG2R. Aujourd'hui, "le comité d'experts se base que ce que dit le médecin d'équipe". "C'est aux instances de prendre une position forte", clame-t-il. "Il faut plus de régulation là-dedans. Clairement, il ne faut plus qu'un médecin un peu moins scrupuleux puisse justifier un traitement par corticoïdes pour une maladie qui existe peut-être mais qui pourrait être soignée par un traitement qui n'enfreigne pas les règles antidopage. J'espère que les choses vont bouger, on ne peut plus rester dans l'immobilisme sur ce problème."

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