Quels scénarii pour déstabiliser Froome ?
Continuer à se battre
C’est une évidence mais ce n’est pas en essayant de suivre Chris Froome qu’il vacillera. La meilleure solution reste de l’attaquer… si c’est possible. « Il ne faut pas baisser les armes et ne pas avoir peur d’aller au combat car si on attend la dernière montée on ne peut pas les contrer, lance Philippe Mauduit, l’un des directeurs sportifs de Lampre-Merida. Se lancer dans la baston de loin et ne pas avoir peur de perdre. » Du combat, du vrai. « Il faudrait que ce soit un coup Nibali, un coup Contador, un coup Quintana qui attaque, ajoute Stéphane Augé, le DS de Cofidis. Quand on voit la supériorité de Froome, je ne sais même pas s’ils n’ont pas pris un coup au moral. »
Partir de loin
Puisque qu’il semble impossible de décrocher Chris Froome dans une ascension finale, lancer une attaque d’envergure assez loin de l’arrivée peut être une solution. « Si dans le premier col des gars comme Contador, Valverde ou Van Garderen se dévoilent, Sky aura le couteau sous la gorge », assure Philippe Mauduit. « Peut-être qu’il faudrait attaquer de loin, explique Stéphane Augé, directeur sportif de Cofidis. Son équipe est très forte avec Porte et Thomas mais elle sera un peu juste à un moment pour contrôler les dix jours de course qui restent. » Chez AG2R-La Mondiale, c’est une possibilité à condition de trouver des appuis. « Sur une course plus débridée, on peut trouver des alliés de circonstance avec des intérêts divers, ajoute Julien Jurdi, directeur sportif. On pourrait par exemple rouler avec les Movistar et remporter l’étape. »
Attendre une défaillance
« C’est Froome qui a la réponse, répond d’emblée Julien Jurdie directeur sportif chez AG2R-La Mondiale. S’il n’a pas de jour sans il sera impossible à battre. Après ça peut arriver car ça reste un être humain. A ce moment précis il faudra en profiter et enfoncer le clou pour qu’il prenne un bon coup derrière la tête. » Jurdie veut y croire et se souvient d’un précédent sur le Tour. « On est tous optimiste dans les équipes car on a déjà vu Sky craquer plusieurs fois. On garde en mémoire l’image de Richie Porte à Ax-3 Domaines voltiger et le lendemain prendre un tir. On verra jeudi entre Lannemezan et le Plateau de Beille comment ils sont et si chaque équipe a des intérêts en commun. »
Une coalition
L’union fait la force. Pourquoi pas se lier contre les Sky pour les fragiliser. Une théorie flinguée par « Jicé » Péraud, le leader d’AG2R : « On n’est pas dans la situation de déstabiliser Sky, assure-t-il. Dans le peloton de toute façon, il n’y a pas trop d’entente entre les 21 équipes contre la 22e. A part des concours de circonstance. Ça se jouera plus entre leaders du classement général s’il y a une révolte qu’avec les équipes qui visent une étape. « Il ne faut pas compter sur la stratégie des autres équipes pour tirer les marrons du feu au dernier moment, confirme Philippe Mauduit, l’un des directeurs sportifs de Lampre-Merida. Chacun doit faire sa course. »
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.