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Pinot impatient avant la dernière ligne droite

Serein et ambitieux, Thibaut Pinot attend avec impatience la dernière semaine du Tour de France, "la dernière ligne droite, la plus dure" avec en ligne de mire le podium sur les Champs-Elysées dimanche prochain.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Thibaut Pinot

"On arrive dans la dernière ligne droite, la plus dure. Vivement surtout  les deux arrivées au sommet, des étapes que j'espère apprécier, explique le  grimpeur de 24 ans. Je suis impatient, c'est la fin du Tour. On a envie d'en  finir et que tout se passe bien". "Le vrai objectif, c'est le podium. Après, un Top 5 me suffirait largement.  Le maillot blanc (de meilleur jeune), si Bardet finit 2e et moi 3e, je serai  très content. Le podium, c'est au-dessus d'un maillot blanc, je pense" Loin de sa fébrilité de l'an dernier, Pinot affiche une étonnante  tranquillité alors que les projecteurs des médias français sont tournés sur lui  et son rival de la formation AG2R La Mondiale Romain Bardet.

Détendu dans son short PSG, le leader de la FDJ.fr a écarté lundi les  doutes après avoir pris un coup sur le genou droit lors de l'étape de la  veille: "J'étais un peu inquiet et j'ai roulé sur home trainer et ça va, pas de  souci."  Sa condition physique est au mieux, son moral aussi. "Depuis mon échec de  l'an dernier, je ne suis plus du tout pareil. Je ne suis plus du tout tendu,  nerveux. L'an dernier, j'arrivais avec la boule au ventre, j'avais peur du  Tour. Cette année, je l'ai pris autrement, ça se passe beaucoup mieux." Tactiquement, il est apparu plus attentif et mieux placé, à une exception  près qui l'a vu se faire piéger dans une bordure sur la route de Reims et  perdre près d'une minute. "Ca m'a mis un coup de pied au cul, ça m'a permis de  me reconcentrer. Et puis, je suis placé au général donc c'est plus facile de  faire l'effort", sourit-il. "Je suis aussi très régulier. A Risoul, j'étais dans une mauvaise journée  et j'ai bien limité la casse, ça m'a pas mal rassuré".

"Ils ont voulu me piéger"

Techniquement, il est apparu moins fébrile dans les descentes,  contrairement à l'an dernier où il avait les mains collées sur les freins dans  le port de Pailhères. Dans la descente de l'Izoard dimanche, il a résisté à  l'attaque groupée des AG2R La Mondiale qui ont fait la descente en espérant le  semer. "Quand t'es bien, tu descends mieux, tu frottes mieux, c'est un cercle  vicieux (sic)", explique-t-il. Malgré son calme affiché, on sent poindre un brin d'agacement d'avoir été  ciblé. "Leur but dans l'Izoard était de me distancer, ils ont voulu me piéger  moi et pas les autres donc je ne pense pas qu'il y aura trop de coalition",  affirme-t-il quand on l'interroge sur l'éventualité d'une alliance française  pour le podium. "Il ne faut pas qu'ils se trompent d'adversaire, il faut qu'ils distancent  Valverde et van Garderen", souligne-t-il, tout en assurant prendre la situation  "sereinement"

Son duel avec Bardet, issu de la même génération, n'est pas de nature à le  déstabiliser. Les deux coureurs se côtoient depuis des années. Il ne cite d'ailleurs pas Bardet parmi ses principaux adversaires pour le  podium. "Ce sont Valverde, van Garderen et Péraud. Au jour d'aujourd'hui, avec  15 secondes d'avance (13 en faveur de Bardet, ndlr) sur un chrono de 54 km  (lors de l'avant-dernière étape), je pense être meilleur que lui, enfin  j'espère". Le chrono final de Périgueux ne lui fait "pas peur": "Ce n'est plus un  point faible, même si ce n'est pas un point fort. Ca ne m'inquiète pas plus que  les étapes des Pyrénées." "Avant, il faudra faire trois grandes journées, que je prenne un peu de  temps comme dans les Alpes et dans les Vosges, 15-30 secondes par ci par là. Il  faudra que je sois à 100%. Si je ne suis pas sur le podium, c'est que je ne le  mérite pas"

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