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Petacchi sabre le champagne deux fois

Elle ne pouvait pas lui échapper. Emmené par le train blanc de la HTC-Columbia, le Britannique Mark Cavendish était le mieux placé pour remporter la 4e étape du Tour de France. Mais le coureur de l'Ile de Man a complètement coincé dans la dernière ligne droite, débordé par Alessandro Petacchi (Lampre), Julian Dean (Garmin) et Edvald Boasson Hagen (Sky). C'est la 2e victoire d'étape de l'Italien sur ce Tour. 6e, Sébastien Turgot (Bbox) est le premier français.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Alessandro Petacchi (PASCAL PAVANI / AFP)

Cambrai – Reims, étape la plus courte étape du Tour 2010 (153,5 km). Pour Dimitri Champion, il n'était pas question d'attendre trop longtemps avant de se lancer dans une échappée. Le coureur AG2R-La Mondiale, champion de France 2009, s'y collait dès le premier kilomètre. Bien trop seul pour réussir dans son entreprise, il était vite rejoint par De Greef, Vogondy, Isasi et Mayoz. Rapidement, l'écart montait à 4 minutes 10. Mais c'était bien le maximum accordé aux cinq hommes puisque ça redescendait très vite autour des deux et trois minutes. Le peloton était vigilant et les équipes de sprinteurs motivées. Après un premier sprint gâché par les chutes et un deuxième gâché par les coureurs, il n'était pas question d'abandonner le bouquet du vainqueur à un baroudeur. Plus les jours avancent et plus la pancarte dans le dos de Cavendish grossit. Sa formation HTC-Columbia prenait d'ailleurs ses responsabilités en assurant un tempo rapide via un seul coureur, Kanstantin Sivtsov. Comme le son du tambour dans une galère, ses coups de pédale était un repère pour le peloton qui se laissait emmener en rase campagne sous un soleil radieux. Forçat de la route un jour. Galérien un autre.

Dans la dernière heure, les Lampre et les Cervélo mettait également la main à la "patte" pour combler la trentaine de secondes de retard. Tout en maîtrise, le peloton gérait avec la précision d'un horloger ce retour à vive allure. Une fois la jonction faite avec les échappés à 3,2 kilomètres de Reims, c'était l'heure de la grande bagarre pour se positionner. Car si le sprint se gagne dans les 500 derniers mètres, il peut se perdre dans les ultimes kilomètres de la course. Mis sur orbite par ses équipiers Cavendish semblait le mieux placé mais il n'arrivait pas à donner le dernier coup d'accélérateur. De tous les côtés, il se faisait déborder par les sprinteurs. A gauche de la route, Petacchi surgissait et conservait sa vitesse jusqu'au bout pour devancer Dean et Hagen. Cavendish était lui relégué au-delà de la 10e place. Vainqueur à quatre reprises en 2003, voilà l'Italien avec deux étapes de plus en poche.

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