Paris-Roubaix : " Nous les Français, on adopte Mathieu van der Poel, un champion incroyable", salue le directeur de la course

"Nous les Français, on adopte Mathieu van der Poel. On le compte parmi les nôtres. C'est un champion incroyable", salue dans "le club info", sur franceinfo dimanche 9 avril Thierry Gouvenou directeur de course de la "Reine des classiques", après la victoire du coureur Néerlandais lors de cette 120e édition. "Il a une histoire tout à fait particulière avec son grand-père qui est Raymond Poulidor", ajoute Thierry Gouvenou. Il se réjouit des bonnes conditions de la course avec "très peu de vent, un beau soleil, du pavé un peu trop humide à certains endroits mais c'était parfait."

franceinfo : Cette course a-t-elle tenu toutes ses promesses ?

Thierry Gouvenou : Paris-Roubaix, c'est comme d'habitude, il y a eu beaucoup de chutes, des drames aussi et on a surtout vu un final incroyable avec ces champions qu'on attend depuis plusieurs années sur Paris-Roubaix. Toutes les étoiles étaient alignées et on a vu un très grand duel devant un public retrouvé. On a eu un nombre incroyable de spectateurs. Cela faisait du bien sous ce dimanche ensoleillé dans le Nord. Il y avait très peu de vent, un beau soleil, du pavé un peu trop humide à certains endroits mais c'était parfait.

Que pensez-vous du vainqueur Mathieu van der Poel qui s'impose pour la première fois dans cet enfer du Nord ?

Il a une histoire tout à fait particulière avec son grand-père qui est Raymond Poulidor. Nous les Français, on adopte Mathieu van der Poel. On le compte parmi les nôtres. C'est un champion incroyable. Il est très polyvalent, il fait du cyclocross, du VTT et il est très à l'aise sur ces épreuves qu'on appelle les classiques flandriennes.

Toujours pas de vainqueur français à Paris-Roubaix ...

C'est vrai, il est dommageable de voir que les Français se détachent de cette grande classique, la reine des classiques. On n'avait que 13 coureurs français au départ. Je pense qu'il y a quand même quelques problèmes dans le cyclisme français à revoir. Christophe Laporte était au niveau qu'on attendait, mais comme sur chaque Paris-Roubaix, il y a le destin et il a crevé au mauvais moment. Je pense qu'il était à la hauteur de ces ambitions et il aurait très bien pu envisager un podium aujourd'hui.

Ils vous épatent, tous ces champions : Van der Poel, Pogacar, Van Aert ?

Oui car ce qui est incroyable c'est qu'ils sont présents une bonne partie de la saison et ils ont le respect de ces grands monuments du cyclisme. Ils sont là tous les week-ends en montrant un cyclisme très engagé. C'est un vrai vent de fraîcheur et on apprécie ces moments-là, semaine après semaine.