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Oleg Tinkov, le patron de Contador et Sagan, dérape sur Twitter

Oleg Tinkov, c’est ce patron de l’équipe cycliste Tinkoff-Saxo, qui « préfère dépenser de l’argent comme ça plutôt que d’en perdre au casino, ou en [se] payant des prostituées ou un stupide yacht ». Un vrai phénomène qui enflamme en ce moment les réseaux sociaux, avec sa franchise inégalable et surtout ses nombreux dérapages.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Il s’en prend à Europcar, Voeckler monte au créneau​

Toujours en bisbille avec ASO, à qui il reproche de ne pas correctement répartir la distribution des revenus du Tour, le milliardaire russe s’en est indirectement pris à l’équipe Europcar.

« Je pense que Prudhomme mangera sa cravate si je me lance et rachète aujourd'hui Europcar. Tinkov propriétaire d'une équipe française, quel bordel là-bas » a-t-il d’abord écrit, avant de confirmer ses propres dires, en ajoutant que c’était une « bonne idée ! Acheter toutes les mauvaises équipes françaises et créer son propre Tour de France. Maintenant, ASO veut me punir, mais si j'achète une équipe française avec des coureurs français, que vont-ils faire de leur chauvinisme et leur arrogance ? ».

Le Français Thomas Voeckler, leader du Team Europcar, est monté au créneau sur les réseaux sociaux, en répondant à l’incontrôlable patron de Tinkoff-Saxo. « Notre équipe n'est pas une salope. Aussi petite qu'elle a toujours été, elle n'a jamais eu besoin de vous pour exister, ou pour disparaitre. Cordialement » a-t-il répondu à Tinkov.

Il traite Madiot de communiste

Marc Madiot a affirmé pendant le Tour être contre les motor-homes, ces camping-cars de luxe, utilisés notamment par le Team Sky. Pour le manager français, cette interdiction est avant tout une question « d’équité entre les équipes ». Pour Tinkov, qui est devenu riche en revendant sa brasserie de bière pour 167 millions d’euros, la raison est toute autre, comme l’explique son tweet : « Il a juste confirmé qu’il était communiste, étrange qu’il ne l’ait jamais mentionné auparavant ».

Il insulte Prudhomme et menace de boycotter le Tour

Oleg Tinkov a fait beaucoup parler de lui sur ce Tour 2015, où il a annoncé qu’il songeait à boycotter l’édition 2016 de la Grande Boucle. En jeu ? Sa volonté d’engranger plus de bénéfices en sponsorisant des équipes cyclistes. Le quadragénaire russe souhaite gagner en rentabilité et donc de « faire entrer le business dans le vélo », et en rénovant entièrement le système. Comme il l’explique, « aujourd'hui, les équipes amènent les stars, comme Sagan ou Contador, sans recevoir la moindre contrepartie, à l'inverse du football ou de la NBA ». Aussi le patron d’une société de crédits ne porte pas dans son cœur l’organisateur du Tour, Christian Prud’homme. C’est en tout cas que ce ses derniers tweets laissent envisager…

Il critique ouvertement ses coureurs

En 2013, Oleg Tinkov avait déjà fait parler de lui en critiquant ouvertement son leader, Alberto Contador, suite à la quatrième place de l’Espagnol sur le Tour de France 2013 : «  Ses performances ne sont pas à la hauteur de son salaire. Trop riche. Il n’a pas faim. Il doit travailler plus dur ». Une Vuelta et un Giro plus tard, le milliardaire russe n’a pu que constater son erreur. Pas de quoi déstabiliser l’homme d’affaires aux cheveux blonds (quand il ne se les teint pas en rose), qui s’en est alors pris à Peter Sagan. « Je lui donne un gros chèque et il n’est pas performant. Ce n’est pas bien », avouait-il au site cyclingnews.com. Alors que le Slovaque vient d’empocher un quatrième maillot vert, Tinkov a encore une fois reconnu son erreur sur les réseaux sociaux.

"Finalement je peux dire que les performances de @petosagan valent son salaire ! Je ne peux pas en dire autant de certains de ses coéquipiers, mais la saison n'est pas encore terminée"

L’après-Tour de France est généralement plus calme en terme d’actualité. Le fantasque Tinkov en a visiblement décidé autrement. Quand il insulte les internautes, s’en prend aux équipes et aux organisations, le richissime patron de Tinkoff-Saxo fait parler de lui et de son équipe. Et comme il le dit si bien…

« Vous pouvez me détester ou m’aimer, mais vous ne pouvez pas m’ignorer ! »

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