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"Nos chances reposent sur lui": les Français rêvent d'un Julian Alaphilippe champion du monde de cyclisme sur route

Le dernier français à avoir enfilé le maillot irisé était Laurent Brochard en 1997.

Article rédigé par franceinfo, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Julian Alaphilippe, vainqueur de deux étapes et porteur du maillot jaune pendant 14 jours, a été désigné à l'unanimité "super combatif" du Tour 2019. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Le maillot irisé après le maillot jaune ? Les fans de vélos français auront les yeux braqués ce dimanche 29 septembre sur le Yorkshire en Angleterre où se déroulent les Championnats du monde de cyclisme sur route avec l’espoir de voir Julian Alaphilippe devenir le premier champion du monde tricolore depuis Laurent Brochard en 1997. Au programme : 280 kilomètres dont 180 en ligne et le reste sur un circuit de près de 14 kilomètres à boucler sept fois entre Leeds et Harrogate.

Lorsqu’on lui a annoncé que la pluie serait bien au rendez-vous sur les routes étroites sinueuses et vallonnées du parcours, le visage de Julian Alaphilippe s’est quelque peu fermé. Le fantasque double vainqueur d’étape du Tour de France, resté à l’abri pour se préparer jusqu’à vendredi, est revenu à la dure réalité climatique et sportive de sa profession. Il a beau s’y être préparé au sec, ce qu’il assume, il sait que la course sera dure, il n'y a plus que ses 14 jours en jaune. Julian Alaphilippe veut endosser le mythique maillot irisé mais sa confiance semble toutefois moins grande qu’au mois de juillet. 

Le public sait que cette saison m'a coûté beaucoup en termes d'énergie. Je me suis beaucoup impliqué. Je peux arriver à 100% comme je peux arriver aussi un peu fatigué. Mais ça, on le saura aujourd'hui.

Julian Alaphilippe

à franceinfo

Face à la redoutable adversité  des Van der Poel, Gilbert, Van Avermaet, Sagan, ou encore Valverde, Julian Alaphilippe s’appuiera sur une équipe entièrement dévouée qui le voit encore plus fort à l’image de Benoît Cosnefroy : "C'est sûr que le Tour de France qu'il a fait cette année renforce l'idée que c'est un champion. Il est maintenant rentré dans une dimension des meilleurs coureurs au monde. Il a ses petites pointes de vitesse. Tout le monde sait que Julian peut être champion du monde."

Thomas Voeckler a tout misé sur son leader. Ses 7e et 13e place au Canada il y a 10 jours l’ont d’ailleurs rassuré sur son niveau sans lui donner de garantie. Le nouveau sélectionneur des Bleus compte sur Julian Alaphilippe pour qu’il fasse du "Alaphilippe", qu’il courre à l’instinct sans pression.

Nos chances reposent sur lui mais en revanche lui, il ne joue pas sa saison ni sa carrière.

Thomas Voeckler, le sélectionneur des Bleus

à franceinfo

"C'est le message que je lui ai fait passer. Il ne doit rien à l'équipe de France, il ne doit rien aux Français. Mais il donnera quand même le meilleur, assure Thomas Voeckler. On a de la chance de l'avoir et autant travailler pour lui.'" 

Le sélectionneur français assume l’arrivée tardive de son équipe sur place, moins de 48 heures avant la course, contrairement à de nombreuses nations comme la Belgique de Greg Van Avermaet et de l'ancien champion du monde, Philippe Gilbert, présents depuis mardi. Ce dernier dit préfère largement avoir eu l’occasion de se préparer sur place : "Ça rassure un peu, ça donne une certaine confiance et après, ça aide surtout à souder le groupe malgré qu'on se connaît tous, explique-t-il. C'est toujours sympa de passer quelques jours ensemble. On aura quand même fait une bonne quinzaine d'heures d'entraînement ensemble. On a le temps de parler beaucoup. C'est primordial".  

Seul le résultat de la course validera le bon choix en termes de préparation. Le parcours et la météo se chargeront d’opérer la sélection.

Fabrice Rigobert a pris la température avant la course dans le Yorkshire. Reportage.

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