Nicolas Edet : "Tout n’est pas tombé à l’eau !"
C’était une étape particulièrement difficile hier…
Nicolas Edet : Il y a eu des chutes à gogo, un peloton très nerveux pendant l’ensemble de l’étape. Ca a été une étape vraiment terrible pour l’ensemble du peloton. Il y a beaucoup d’enjeux, c’est normal, c’est le Tour de France. Depuis le départ des Pays-Bas, on a des étapes compliquées, la météo n’a pas aidé non plus, et les leaders ne veulent pas perdre de temps. Il y a chute et chute. Tomber à 20 km/h n’est pas la même chose qu’à pleine vitesse. On a les mains sur les freins, on fait un peu plus attention.
Si cela n’avait pas été le Tour de France, auriez-vous jeté l’éponge ?
N.E. : Je ne sais pas. Même si dans le corps et dans la tête il y a des moments difficiles, cela reste le Tour de France, donc on se doit de ne rien lâcher. Chaque mouvement est assez pénible. Mais je ne suis pas le seul dans cet état là. C’est ce qui fait la beauté de notre sport, on a une âme de guerrier, et dès qu’on est à terre, on a qu’une envie, c’est de remonter sur notre vélo. Par rapport à d’autres sports, on mérite d’être plus reconnu à notre juste valeur. J’attends des jours meilleurs, je me rapproche tout doucement de la maison, on va y passer pas trop loin, et cela fera du bien de retrouver ses proches… Pour l’instant j’essaie de bien récupérer et j’attends les Pyrénées, où j’espère être en pleine possession de mes moyens.
L’abandon de votre leader est-il dur à encaisser ?
N.E. : On ne va pas dire que l’on est abattu, mais très déçu. Maintenant, le Tour continue, on se reconcentre sur de nouveaux objectifs, et on a encore huit coureurs. C’est encore long, on ne va pas baisser les bras, et on va faire tout notre possible pour aller chercher une victoire d’étape, ce qui était l’objectif initial. Ce n’est pas toute la tactique de l’équipe qu’il faut revoir, parce que l’on a Dani Navarro, Luis Angel Mate, Julien Simon et moi-même qui étaient des éléments pour aider Nacer en ce début de Tour, mais notre Tour de France n’était pas fini une fois que l’on allait attaquer la montagne. Pour nous, il va vraiment commencer. Tout n’est pas tombé à l’eau avec l’abandon de Nacer. On est déjà tous remobilisé vers nos étapes futurs, et on a tous une pensée pour Nacer qui est parti.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.