Nibali seul à tutoyer les Sky
Le train vert a mis du temps à démarrer mais il a produit son effet. Pas sur les Sky qu’aucune tempête ne ferait vaciller. En revanche, cette petite rafale sur le peloton a eu raison d’un Cadel Evans en pleine déroute dès le col d’Aspin. L’Australien en mode élastique puis définitivement hors-jeu dans Peyresourde, il restait Van den Broeck à éliminer pour les Liquigas. Avec Ivan Basso en métronome puis Vincenzo Nibali au dernier étage de la fusée, le groupe des favoris explosait. « C’était une étape difficile car il y avait quatre cols, raconte Nibali. Aujourd’hui on a pris un peu les choses en mains avec l’équipe. J’ai essayé d’attaquer mais à la fin j’avais les jambes en feu et elles avaient du mal à répondre. » L’Italien prenait plusieurs fois quelques hectomètres d’avance sur Wiggins et Froome mais les deux Anglais revenaient à chaque fois au train. Alliés de circonstance, ils finissaient par rouler de concert pour se retrouver dimanche sur le podium à Paris. « Il a encore beaucoup essayé mais aujourd’hui les Sky marchaient encore très vite, explique le directeur sportif des Liquigas Stefano Zanatta. Ils sont restés proches lors des attaques de Vincenzo. »
Nibali veut une étape
A l’arrivée, les Liquigas pouvaient se montrer satisfaits de leur journée. « Il a fait son possible pour être le mieux classé et je pense qu’il n’aura pas de regret à la fin du Tour, reprend Zanatta. C’est sûr que c’est encore mieux qu’hier car Evans et Van den Broeck ont perdu du temps. » Avec Froome à 18 secondes, il y a encore une place à gagner. Mais Nibali la veut-il vraiment ? « Froome n’est toujours pas très loin mais il marche bien en contre-la-montre, indique Zanatta. Il verra si les jambes sont bonnes pour aller chercher Froome demain ou samedi. Mais avoir le podium un peu plus sûr c’est déjà très bien. » Le Requin de Messine est lui surtout attiré par la saveur d’une victoire d’étape sur le Tour. « Je suis sur le podium mais je pensais faire mieux sur cette étape. On verra demain car il y a une étape de montagne mais, même si je fais quelque chose de bien sur ce Tour, il me manque une victoire d’étape. » Une victoire italienne à Peyragudes, ça aurait de la gueule !
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