Monsieur le Directeur Gouvenou boucle son premier Tour
Ancien coureur considéré comme un équipier travailleur et généreux, reconnu du public et de ses pairs sans s’être forgé pourtant un palmarès exceptionnel, Thierry Gouvenou peut savourer, à 45 ans, son premier succès dans son nouveau rôle. La succession à la direction était pourtant lourde. Après Jean-François Pescheux qui l'a occupé pendant huit ans,, Thierry Gouvenou s’est vu propulsé à ce poste et s’en très bien tiré.
Une formation sur le terrain
Après onze ans d’une carrière professionnelle bien remplie au service de ses leaders, puis quelques mois passés en-dehors du cyclisme, les cliquetis des tours de roue et le nomadisme lui manquent. L’homme du Calvados revient dans le circuit, en rejoignant ASO. Et même s’il a toujours préféré les courses d’un jour et "les coureurs qui se transcendent dans des conditions difficiles", il trouve avec le Tour un domaine extraordinaire sur lequel il acquiert une autre expérience de terrain, et c’est lui cette fois qui devient à son tour un leader. "Tout est grandiose dans cette épreuve, dit-il. Sur le nombre des spectateurs, l’engouement du public, la motivation des coureurs, la dramaturgie de la course, par rapport à toutes les autres compétitions, on bascule dans un autre monde".
Depuis dix ans donc, immergé dans cet autre monde, Gouvenou a fait ses classes. "Au départ, j’ai fait de l’assistance de course. On apprend à organiser une épreuve du point de vue sportif, à repérer le parcours, faire le suivi des équipes". Des fonctions qu’il a apprises au côté de Jean-François Pescheux à qui il a donc ensuite succédé. Désormais, ces missions sont beaucoup plus larges et plus complexes. "Il faut gérer toute la partie sportive, les équipes, réagir aux demandes et aux impondérables, être en relation avec le jury et les commissaires, analyser et intervenir le cas échéant sur toutes les situations de course… "
Cette année, Thierry Gouvenou n’était ni sur un vélo, comme il le fut longtemps, ni une moto comme lorsqu’il régulait la course, mais dans la voiture du patron juste derrière le peloton. A une place de N°1 venant récompenser ses années d’apprentissage et de travail.
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