Milan-San Remo : tout ce qu'il faut savoir sur la 112e édition
► Un parcours classique et long
D’une distance de 299 kilomètres entre la Lombardie et les bords de la Méditerranée, Milan-San Remo est actuellement la plus longue course du circuit professionnel. Si la majeure partie est assez plate, les principales difficultés sont concentrées dans les cinquante derniers kilomètres. Après le Capo Berta à 40 kilomètres de l’arrivée, le traditionnel enchaînement Cipressa-Poggio fera office de juge de paix de cette 112e édition. Le coureur qui aura réussi à lâcher ses concurrents au sommet du Poggio aura de fortes chances d’inscrire son nom au palmarès, six kilomètres plus bas sur la via Roma de San Remo.
► Une nouvelle bagarre entre le trio magique
Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) et Wout van Aert (Jumbo-Visma) ne se lâchent plus d’un rayon sur ce début de saison. Après avoir tous trois lutté sur les Strade Bianche, remportées par le premier devant le deuxième, après s’être écharpés pendant une semaine sur les routes de Tirreno-Adriatico, s'adjugeant cinq des sept étapes (deux pour Van der Poel, deux pour Van Aert, une pour Alaphilippe), les trois stars du World Tour se retrouvent sur Milan-San Remo, premier monument de la saison cycliste.
Dans ce trio magique, deux ont déjà accroché la Primavera à leur palmarès, Alaphilippe en 2019 et Van Aert l’an passé. Sur cette édition, ils sont les trois grands favoris et nul doute que certains d'entre eux pourraient tenter de dynamiter la course bien avant le Poggio, pour éviter un sprint massif défavorable notamment au champion du monde français. Voir la victoire échapper à un de ces trois noms constituerait une grande surprise.
► Peter Sagan relégué en outsider
Il y a à peine deux saisons, il était presque impossible de placer quelqu’un devant Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) lorsqu’il s’agissait de débuter les grandes classiques du printemps. Pourtant cette année, le triple champion du monde n’arrive que dans un second temps sur la liste des prétendants à la victoire de Milan-San Remo. Après avoir été testé positif à la Covid-19 lors d’un stage aux Canaries en février, le Slovaque a vu sa préparation perturbée, ce qui l’a contraint à retarder son début de saison.
Sur Tirreno-Adriatico, sa course de rentrée, Sagan a traversé l’Italie dans un relatif anonymat, bien loin des trois coureurs du moment. Le voir triompher à San Remo constituerait alors un exploit retentissant au vu de sa forme du moment. Il pourra tout de même engranger des kilomètres de compétition pour tenter de jouer quelque chose sur les classiques flandriennes, que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, au mois d’avril.
► Arnaud Démare mise tout sur un sprint
Vainqueur de l’édition 2016 de la Primavera, le Français Arnaud Démare sera un bel outsider mais à une seule condition, que l’arrivée se joue au sprint. Après un automne 2020, qui l’a vu survoler les routes du Giro en remportant quatre étapes et surtout le maillot cyclamen de meilleur sprinter, le Picard n’a toujours pas levé les bras depuis le début de l’année, maté par Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) sur Paris-Nice.
Il faudra malgré tout compter sur lui en cas d’arrivée groupée, le coureur de la Groupama-FDJ faisant partie des meilleurs sprinteurs du plateau. Pour cela, il devra résister aux nombreux assauts des différents puncheurs qui auront lieu dans la Cipressa et le Poggio, avant de songer à une arrivée au sprint.
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