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Milan-San Remo : la surprise Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) s'impose sur le premier "monument" de la saison

On attendait Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel ou encore Wout Van Aert, c'est finalement Jasper Stuyven qui s'est imposé sur le premier "monument" de la saison, samedi 20 mars. Dixième de Milan-San Remo en 2018, le Belge lève les bras sur la 112e édition et remporte la plus belle victoire de sa carrière. Alaphilippe termine 16e, après avoir attaqué sans parvenir à faire la différence dans les derniers kilomètres.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jasper Stuyven remporte Milan-San Remo, samedi 20 mars 2021 (TOMMASO PELAGALLI / AFP)

Le premier "monument" de la saison s'achève donc sur une surprise de taille. L'inattendu Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) a franchi le premier la ligne d'arrivée sur la via Roma ce samedi 20 mars au terme des 299 kilomètres de ce 112e Milan-San Remo. Une victoire surprise tant les trois puncheurs du moment, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick-Step), Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix) et Wout Van Aert (Jumbo-Visma) étaient considérés comme les grands favoris de cette course. Ce qu'a d'ailleurs reconnu Stuyven à l'issue de la course au micro d'Eurosport : "Il y avait trois garçons très forts, tout le monde les connaît. On ne pensait pas prendre le départ de la course pour gagner."

Une "Primavera" très calme

Finalement, le Belge de 28 ans, 10e de la "Classicissima" en 2018, a profité des multiples tergiversations des favoris pour les surprendre et remporter la course. Habituellement, la différence se fait plus tôt lors de Milan-San Remo, dans les deux montées de la Cipressa (à 27 kilomètres de l'arrivée) et du Poggio (à une dizaine de kilomètres de l'arrivée). Julian Alaphilippe l'avait bien compris, et à la suite d'une montée de la Cipressa très calme, le Français a été le premier à mettre un peu de folie dans le Poggio, après plus de 280 kilomètres de course.

L'effort du Français ne fut pas vain mais a permis de constater que, derrière, tout le petit monde des favoris tenait la cadence. Y compris le sprinteur Caleb Ewan (Lotto-Soudal), impressionnant de facilité et qui termine deuxième derrière Stuyven. Au moment de la descente très technique du Poggio, à 5 kilomètres de l'arrivée, le sprint final semblait inévitable. "Je pensais que ça allait plus attaquer dans le Poggio. J'ai attaqué, Julian aussi, mais ça suivait derrière", a indiqué, lucide, Wout Van Aert au micro d'Eurosport après la course.

Alaphilippe et la malédiction du maillot arc-en-ciel

Van Aert, vainqueur de l'édition 2020 en août dernier, a été le favori le plus convaincant ce samedi, en terminant à la troisième place. Mais le Belge n'est pas parvenu à revenir sur Stuyven et Ewan sur la via Roma, ces deux-là ayant pris assez d'avance à un peu plus d'un kilomètre de l'arrivée. Julian Alaphilippe, vainqueur de la "Primavera" en 2019 et deuxième en août dernier, termine à la 16e place après avoir placé la première attaque de la course. Un résultat décevant qui vient confirmer la malédiction des champions du monde sur Milan-San Remo : aucun porteur du maillot arc-en-ciel n'a remporté ce "monument" depuis 1983, lorsque Giuseppe Saronni s'était imposé en solitaire.

Alaphilippe termine même deuxième Français de cette course, derrière Anthony Turgis (Total Direct Énergie, 10e). Enfin, le favori parmi les favoris, Mathieu van der Poel, termine à la cinquième place, derrière Peter Sagan (Bora-Hansgrohe). Van der Poel, qui rêvait de remporter son premier Milan-San Remo et d'imiter son grand-père, Raymond Poulidor, vainqueur en 1961, est apparu emprunté lors des deux ascensions de la Cipressa et du Poggio. Comme Van Aert et Alaphilippe, le Néerlandais d'Alpecin-Fenix n'a pu que constater la victoire de Jasper Stuyven. À 28 ans, le Belge remporte-là sa plus belle victoire chez les professionnels.

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