Milan-San Remo 2024 : Jasper Philipsen décroche au sprint son premier Monument

Le premier Monument de la saison, Milan-San Remo, est revenu samedi à Jasper Philipsen, vainqueur pour la première fois en Italie. Michael Matthews et Tadej Pogacar complètent le podium.
Article rédigé par Julien Faure, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jasper Philipsen après sa victoire sur l'édition 2024 de Milan-San Remo, le 16 mars 2024. (MARCO BERTORELLO / AFP)

En Italie septentrionale, samedi 16 mars, Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) a fait sa loi sur Milan-San Remo. Tout au long des 288 kilomètres, on a eu droit à la course d'usure par excellence qui s'est finalement décantée, comme attendu, dans l'ultime difficulté, le Poggio, laissant les favoris s'expliquer entre eux. Battu d'un boyau, Michael Matthews (Team Jayco AlUla) termine deuxième, devant Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Jasper Philipsen est le premier sprinteur pur à s'imposer sur la Primavera depuis Arnaud Démare en 2016 et c'est la deuxième victoire consécutive pour la formation belge en Ligurie, après celle de Mathieu van der Poel l'an dernier.

Il comptait déjà neuf victoires sur les Grands Tours (six sur le Tour de France et trois sur le Tour d'Espagne), accompagnées d'un maillot vert l'été dernier sur la Grande Boucle. Il peut désormais se vanter de posséder un Monument à son palmarès. Solide pour trouver sa place dans l'emballage final, Jasper Philipsen s'est faufilé sur la gauche de la route pour coiffer tout le monde et notamment Michael Matthews sur la ligne. Pour l'Australien, le coup est dur, malgré un troisième podium en Italie, après 2015 et 2020.

Van der Poel, le leader qu'il lui fallait

Déjà vainqueur de trois Monuments différents, Tadej Pogacar espérait en décrocher un quatrième, après deux tops 5 consécutifs sur l'épreuve. Ce ne sera pas pour cette fois. Malgré deux attaques successives avant le sommet du Poggio, il n'a pu décrocher les autres favoris de sa roue. Du côté du vainqueur Philipsen, on insistait surtout sur le rôle décisif de Mathieu van der Poel. "Dans le final, Mathieu a fait un boulot incroyable et je le remercie. Je suis content qu'on ait réussi à gagner comme une équipe".

Le champion du monde s'est chargé de revenir dans la roue du Slovène lorsque celui a tenté un coup de force dans le Poggio. Solide pour accompagner son sprinteur dans les derniers kilomètres et pour gérer la descente, "MVDP" s'est de nouveau transformé en équipier de luxe, comme lors du dernier Tour de France, terminant à la dixième place, juste derrière un Julian Alaphilippe retrouvé, neuvième malgré une crevaison sous la flamme rouge.

La deuxième place de Jasper Philipsen l'an dernier sur Paris-Roubaix avait déjà laissé l'impression d'un coureur capable de briller sur les classiques. Il l'a plus que confirmé sur la course qui correspondait le mieux à son profil. Discret quinzième il y a un an, il a pu savourer son succès une fois l'émotion retombée. "Dans le final, il faut être bien placé, Mads (Pedersen) était très fort et je ne pensais pas que Michael Matthews serait encore là et serait si fort. Faire le sprint après 300 bornes, c'est très différent. Je ne peux même pas réaliser, c'était mon rêve. Milan-San Remo c'est peut-être un des seuls Monuments que je peux gagner. Je savais que ça pouvait être ma journée."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.