Michael Matthews, lanterne rouge du Tour
« The Bling », comme il est surnommé dans le peloton, ne brille pas pour ses résultats sur ce Tour. Et pour cause, l'Australien de 24 ans, au look de surfeur, a chuté lors de la troisième étape. « Je suis le seul coureur parmi ceux qui ont chuté à avoir continué la course », confie-t-il devant son bus, casquette sur le crâne, sans dossards ni maillot sur le dos. Avec deux côtes fracturées, le sprinteur a malgré tout eu l'autorisation de poursuivre la course. Michael Matthews est l'une des révélations du sprint international cette année, avec des victoires sur Paris-Nice et sur le Tour d'Italie. Le coureur d'Orica GreenEdge nourrissait des ambitions légitimes pour le maillot vert, mais cette chute a tout bouleversé. Une semaine plus tard, le jeune homme va mieux : « Hier en montagne, je me sentais bien. Je sens que je vais de mieux en mieux, je me remets peu à peu de ma chute. C'est vrai que je ne m'attendais pas à rester en course après ça ».
Pour certains coureurs, être la lanterne du Tour est un honneur, un statut particulier qui peut être un objectif pour quelques-uns. L'ancien professionnel Wim Vansevenant détient le record de dernières places sur le Tour, avec trois lanternes rouges en autant d'années (de 2006 à 2008). Mais pour Michael Matthews, cette dernière place n'a rien d'une bonne nouvelle. « Je suis embêté d'être le dernier, mais ça ne va pas durer. Je vais essayer d'en doubler quelques-uns avant la fin de la semaine, puisque les jambes et la condition sont là ». Il assure « ne pas vouloir finir dernier du Tour », mais relativise sur cette place. « Après, comme je l'ai déjà dit, je suis le seul coureur qui a été pris dans la chute et qui a continué la course. C'est déjà un bon point que d'être là, tant pis pour la place », reconnaît ce triple vainqueur d'étape sur le Tour d'Espagne.
Le coureur australien a pour objectif d'arriver jusque Paris pour son premier Tour de France. Il espère pouvoir le réaliser : « J'ai peur, j'ai peur tous les jours de ne pas y arriver. Le jour de repos m'a quand même bien aidé, mon équipe m'a également soutenu… Mon but c'est vraiment de finir ce Tour, c'est mon rêve. Et puis il y a quelques étapes qui peuvent encore me convenir ». Lanterne rouge, ou pas.
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