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Mondiaux de Bergen - Cinq questions à Marion Rousse

Consultante France Télévisions, Marion Rousse décrypte pour nous les enjeux des championnats du monde de cyclisme sur route, à Bergen, et notamment de la course masculine dimanche (en direct sur France Télévisions). Le tracé dans les fjords norvégiens devrait, selon elle, aboutir à une course ouverte, qui s'apparentera à une classique.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Les championnats du monde intéressent-ils toujours autant les coureurs que dans le passé ?
Marion Rousse:
"Evidemment. Les Mondiaux sont la course la plus importante de la saison pour les coureurs. Avoir ce beau maillot arc-en-ciel sur le dos pendant toute une saison, c'est quelque chose d'exceptionnel, qui peut changer la vie."

Pourtant les grands Tours, et notamment le Tour de France, semblent avoir pris le pas sur cette course...
M.R.:
"Ce ne sont pas forcément les mêmes coureurs qui sont concernés. Cette année, comme Christopher Froome ne participe pas à la course en ligne, il y a peu de chances que ce soit un vainqueur de grand tour qui s'impose. A moins que Tom Dumoulin.... Mais l'année prochaine, ce sera en Autriche, sur un parcours où des coureurs comme Froome ou Romain Bardet pourront être champions du monde. Et ce sera alors très important pour eux d'arriver au meilleur de leur forme."

"Ca devrait bouger"

On est passé du désert à Doha l'an dernier aux fjords de Bergen cette année. Est-ce que cela assure une course ouverte et à suspense ?
M.R.:
"L'an dernier, on avait dit que c'était une course pour sprinteurs, et ils étaient 15 au sprint. Cette année, cela s'apparente plus à une classique, alors que l'an prochain, ce sera plus pour les grimpeurs. C'est bien que cela change. Je pense qu'on va assister à une belle course, ouverte. Le parcours est exigeant sans être très dur, on n'annonce pas du bon temps et chez les hommes, il y a beaucoup de kilomètres (plus de 260). Et on a vu que certaines nations avaient composé une équipe d'attaquants, comme la France ou la Belgique. Donc ça devrait bouger."

Quelles seront les clés de la course ?
M.R.: "
On n'annonce pas trop de vent, la dernière bosse est assez loin de l'arrivée (10km). On peut s'attendre à tout. Il faudra être présent dans tous les coups. Il y a de grandes chances que cela parte de loin. Dans un championnat du monde, ce n'est pas forcément une course d'équipe. La France a de belles chances de médailles, avec des hommes qui vont sur tous les terrains et Julian Alaphilippe qui a montré qu'il pouvait accrocher un Sagan sur Milan - San Remo."

Les favoris ?
M.R.:
"S'il pleut, et même si on ne parle pas beaucoup de lui, un Tim Wellens peut être pas mal. Il va tenter de loin étant donné que la Belgique a pour leaders Van Avermaet et Gilbert. On peut citer toujours Sagan, van Avermaet ou Kwiatkowski. Bref, ceux qu'on voit dans les classiques seront là."

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