Lotto-Belisol, tout sauf du hasard
Pas besoin d’attendre le vendredi 13 pour miser sur les Lotto. En cas d’arrivée au sprint, la formation belge est souvent dans les bons coups. L’arrivée sur les bords de la Méditerranée était pourtant loin d’être évidente pour les sprinteurs. Placé à vingt kilomètres de la ligne, le Mont Saint-Clair surplombant Sète et ses deux kilomètres d’ascension vertigineux étaient un obstacle de taille pour les « grosses cuisses » du peloton. La plupart d’entre eux craquaient comme Mark Cavendish et Matthew Goss. Sagan tenait le choc tandis que Greipel coinçait un peu. « Avant le départ, on avait dit qu’on faisait tout pour protéger Van den Broeck. C’est ce qu’on a fait. Mais on a dit à Greipel de se mettre dans la roue de Van de Broeck car ça pouvait l’aider à passer, révèle le patron de l’équipe belge Marc Sergeant. Une fois en bas, on ne sait jamais. »
Sabre au clair après le Mont St-Clair
Les comptes étaient vite faits au bas de la descente. Greipel comptait environ vingt-cinq secondes de retard avec ses compagnons d’infortune. « Comme il n’était pas dans le premier groupe. Bak et Henderson ont roulé pour le ramener devant, explique Sergeant. Ensuite on a pris les choses en main derrière Vinokourov et Albasini. » Voyant les sprinteurs se rapprocher, le Kazakhe et le Suisse avaient décidé de tenter leur chance en solitaire. Mais le Lotto-Belisol ne lâchaient pas cette opportunité après avoir s’est mis à l’abri en début d’étape quand les Orica-GreenEDGE roulaient seuls derrière les premiers échappés du jour. « Ils ont repris le temps tout seul derrière les hommes de tête et on a bien profité de leur travail, un peu comme Cavendish avec nous à Tournai, avouait Sergeant. Après le Mont Saint-Clair, on a pris les choses en main. » Et André Greipel a conclu le travail en beauté, tout en puissance et grâce à un jet de vélo sur la ligne.
Trois partout. A qui la quatrième ?
Pour le maillot vert, Marc Sergeant ne rêve pas. Sagan encore deuxième, l’écart entre Greipel et le Slovaque est pour le moment trop important. A défaut de vert à Paris, l’Allemand dispute au Liquigas le titre honorifique de meilleur sprinteur du Tour. « Sur le plat, André est meilleur alors que Sagan est nettement meilleur en montée. Sur les parcours difficiles il gagne. Il n’y a pas de rivalité avec Sagan et Cavendish. Greipel veut juste gagner beaucoup d’étapes et trois c’est déjà énorme. Il y a 3-3 maintenant avec Sagan. Je suis curieux de savoir qui remportera la 4e. » Si le prochain duel a lieu sur les Champs-Elysées, l’avantage n’ira pas au maillot vert…
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