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Longo déboutée par le tribunal

Jeannie Longo n'a pas obtenu gain de cause auprès du tribunal correctionnel de Paris. La championne avait attaqué l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et trois de ses dirigeants qu'elle soupçonnait accusait d'avoir volontairement transmis des informations confidentielles à son sujet au journal L'Equipe. Le tribunal a relevé que "d'autres personnes que les prévenus (avaient) disposé des informations publiées dans le cadre des articles litigieux".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Patrice Ciprelli et Jeannie Longo (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

C'était l'une des batailles de Jeannie Longo. Mais elle vient de la perdre avec ce jugement du Tribunal correctionnel de Paris. Ce dernier estime qu'il n'y a "pas d'éléments suffisants permettant,  avec la certitude qui s'impose pour prononcer une condamnation pénale, d'imputer la responsabilité des faits reprochés aux prévenus". Et il ajoute par ailleurs que "d'autres personnes que les prévenus (avaient)  disposé des informations publiées dans le cadre des articles litigieux", évoquant l'agence américaine de lutte contre le dopage (USADA), la FFC et l'ancien coureur américain Joe Pap.

Depuis la sortie, en septembre 2011, d'articles dans L'Equipe expliquant qu'elle faisait l'objet d'une procédure disciplinaire après avoir manqué trois contrôles antidopage, et que son mari, Patrice Ciprelli, avait acheté de l'EPO, Jeannie Longo avait engagé une procédure, accusant l'AFLD et trois de ses responsables d'être à l'origine de ses fuites. "On a cherché à m'éliminer, à lancer des fuites", avait-elle accusé à  l'audience. "Depuis 35 ans, je suis à haut niveau et je gagne des courses. Mais la  vieillesse, à tous les niveaux, ça ne plaît pas." Les accusations lui avaient coûté sa place aux Jeux Olympiques de Londres, où elle voulait mettre un terme à sa carrière. Trois mois après, l'AFLD avait reconnu qu'il n'y avait pas matière à sanction.

Lors de l'audience, les trois hommes avaient réfuté ces assertions  et assuré n'avoir jamais transmis les documents en leur possession qu'à la  Fédération française de cyclisme (FFC). Le président de l'AFLD, Bruno Genevois, avait estimé que les documents  cités par L'Equipe étaient plus probablement parvenus aux journalistes par le  biais des autorités antidopage américaines. En novembre 2010, l'Agence américaine antidopage (USADA) avait transmis à  l'AFLD des documents pointant des achats d'EPO par Patrice Ciprelli, mari et  entraîneur de Jeannie Longo. Des extraits de ces documents figuraient dans les articles de L'Equipe.

Le tribunal a estimé "qu'aucun élément matériel ne (venait)  corroborer cette suspicion" de la part de la championne.

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