Les AG2R bouleversés par la victoire de Riblon
Historique. Christophe Riblon peut se targuer d’être le premier –et probablement le dernier- à avoir remporté l’étape de la double ascension de l’Alpe d’Huez. Ses compères au sein de l’équipe française dirigée par Vincent Lavenu ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, rendant un vibrant hommage au héros du jour qu’ils ont ensuite pris le temps d’enlacer.
Minard: "Un mec qui ne lâche rien"
« C’est magique ce qu’il a fait », a lâché Sébastien Minard, ému aux larmes. « Pour lui personnellement et pour toute l’équipe. C’est énorme », a-t-il poursuivi dans l’ère d’arrivée. « Pour lui, pour toute sa famille aussi. Il a connu un début de saison galère avec son dos. C’est un mec qui ne lâche rien. Il a fait 2e à Gap et là il gagne à l’Alpe d’Huez ». Les yeux embués, le coursier normand a insisté sur le bienfait de ce succès : « On a bouffé du pain noir. Hier on ne savait plus quoi faire. On avait perdu notre fil conducteur. On savait que la victoire serait compliquée à aller chercher, mais rien n’est impossible. La preuve, il l’a fait », a conclu Sébastien Minard avant de tomber dans les bras de son complice victorieux.
Un gros moteur physique
« Quand on pense à où on était il y a 24h… Pfff. Il n’y a que le sport qui peut faire ça », a enchaîné Samuel Dumoulin. « C’est peut-être l’étape qu’il fallait gagner dans toute l’histoire du Tour de France. Il faut vraiment respecter ce mec parce qu’il est revenu au mental depuis cet hiver. Il a évidemment un gros moteur physique mais il se connaît très bien et arrive à gérer ses efforts. Il l’a fait à la première montée sans s’affoler. Il est resté au contact, il est revenu. Il a remis ça sur la deuxième montée. Il a fait craquer Van Garderen au mental », a expliqué le Nantais.
Dumoulin: "Ca restera jusqu'à la fin de sa vie"
« Ca restera jusqu’à la fin de sa vie pour nous et pour lui », a-t-il poursuivi en arborant un large sourire malgré la journée exténuante qu’il venait de passer. « C’est magique, un énorme souvenir. On entendait tout à l’oreillette. Quand on était à 25 km de l’arrivée, j’étais dans le grupetto avec Blel Kadri et je lui ai dit : « Je suis sûr qu’il va gagner ». J’entendais qu’il était avec Moser et Van Garderen puis –sur la fin- je disais à Blel : « Il revient ». C’était exceptionnel pour nous au point que je n’ai pas senti la deuxième montée », a confié le sprinteur de poche avant d’ajouter : « Il faut imaginer Vincent (Lavenu), toute cette énergie qu’il met pour faire fonctionner cette équipe. Hier on sa eu une énorme déception après la chute de Jean-Christophe (Péraud). Là, je crois que ça y est : tout est oublié ».
Kadri en larmes
Quant à Blel Kadri, il n’a pu retenir ses larmes avant de répondre aux micros qui se tendaient vers lui : « Il le mérite cent fois. Il a fait un truc de fou aujourd’hui. Il n’a rien lâché. C’est à l’image de l’équipe », a-t-il souligné. « On s’est battu pendant deux semaines. Ce matin, c’était tout pour l’échappée. Christophe marchait bien depuis quelques jours. Au chrono, il avait de super sensations. A Gap, il fait 2e. Cette victoire récompense notre collectif. Pour l’équipe AG2R-La Mondiale, c’est superbe ».
Vidéo: Riblon au téléphone avec Péraud
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