Leon Sanchez en costaud
Cette étape sans difficulté majeure mais extrêmement roulante, a été engagée sans temps mort, pour tenter de faire exploser le peloton. Ce qui a été en partie réussi puisqu'une cassure a contraint l'équipe de l'Espagnol Alejandro Valverde à mener un poursuite très rapide sur 35 kilomètres.Dès le départ de Suze-la-Rousse, le mistral, soufflant violemment, a provoqué une nouvelle course de bordures, le peloton se trouvant très rapidement scindé en cinq groupes. Dans le premier, Bradley Wiggins, Lieuwe Westra, Levi Leipheimer et Tejay Van Garderen, autrement dit ceux qui en découdront pour la victoire finale dimanche, dans le contre-la-montre du Col d'Eze, ont notamment distancé l'Espagnol Alejandro Valverde. De cette passe d'arme, l'Italien Ivan Basso ne s'est pas remis et a abandonné, mesurant sans aucun doute le chemin le séparant du maillot rose du Tour d'Italie qu'il essaiera, une nouvelle fois, de conquérir dans deux mois. Puis un groupe de sept coureurs (L. L. Sanchez, Geschke, Navarro, Veuchelen, Chérel, Geslin, Voigt) s'est dégagé ensuite pour compter jusqu'à 4 min 30 sec d'avance à mi-parcours.
Le peloton, mené d'abord par les Sky du leader Bradley Wiggins puis par d'autres équipes (Europcar, Liquigas, Cofidis), s'est rapproché sans parvenir à réaliser la jonction. L'écart s'est réduit mais les sprinteurs, qui visaient le succès d'étape, sont restés bredouilles alors qu'il ne leur reste plus qu'une opportunité.
Sanchez et Voigt ont ensuite distancé définitivement leurs cinq compagnons de fugue dans l'ultime côte du parcours, à moins de 10 kilomètres de l'arrivée. Ensuite, tout s'est joué dans les derniers mètres. Jens Voigt, l'un des vétérans du circuit à 40 ans, a tenté de sortir pour éviter le sprint dans lequel il savait ne pas pouvoir rivaliser. Mais Sanchez est revenu dans sa roue puis l'a sauté sur la ligne pour s'imposer d'un demi-boyau. C'est la 4e victoire d'étape de l'Espagnol, vainqueur de Paris-Nice en 2008, dans la course au soleil en neuf participations.
Au classement généra, Wiggins a gardé son avantage de 6 secondes sur le Néerlandais Lieuwe Westra, et de 10 secondes sur l'Américain Levi Leipheimer. Les choses pourraient encore changer samedi lors de la septième étape, la plus longue de l'épreuve (219,5 kilomètres), qui conduira les coureurs à Nice, par le col de Vence, dont le sommet est situé à 54 kilomètres de l'arrivée jugée sur la Promenade des Anglais.
Classement de la 6e étape
1. Luis Leon Sanchez (ESP/Rabobank) les 178,5 km en 4 h 07:58. (moyenne: 43,2 km/h)
2. Jens Voigt (GER/RSH) m.t.
3. Heinrich Haussler (AUS/GRL) à 14.
4. Elia Viviani (ITA/LIQ) 14.
5. Grega Bole (SLO/LAM) 14.
6. Alexander Kristoff (NOR/KAT) 14.
7. Samuel Dumoulin (FRA/COF) 14.
8. Romain Feillu (FRA/VAC) 14.
9. Koen De Kort (NED/PRO) 14.
10. Jacopo Guarnieri (ITA/AST) 14.
Classement général
1. Bradley Wiggins (GBR/SKY) 22h31:52.
2. Lieuwe Westra (NED/VAC) à 0:06.
3. Levi Leipheimer (USA/OPQ) 0:10.
4. Alejandro Valverde (ESP/MOV) 0:18.
5. Simon Spilak (SLO/KAT) 0:37.
6. Tejay Van Garderen (USA/BMC) 0:39.
7. Maxime Monfort (BEL/RSH) 0:46.
8. Arnold Jeannesson (FRA/FDJ) 1:06.
9. Sylvain Chavanel (FRA/OPQ) 1:16.
10. Robert Kiserlovski (CRO/AST) 1:21.
11. Angel Vicioso (ESP/KAT) 2:24.
12. José Joaquin Rojas (ESP/MOV) 2:46.
13. Luis Leon Sanchez (ESP/RAB) 3:27.
14. Rigoberto Uran (COL/SKY) 3:34.
15. Maxime Bouet (FRA/ALM) 3:34.
16. Jérôme Coppel (FRA/SAU) 3:37.
17. Damiano Cunego (ITA/LAM) 3:42.
18. Davide Malacarne (ITA/EUC) 4:09.
19. Daniel Navarro (ESP/SAX) 4:20.
20. Jérémy Roy (FRA/FDJ) 4:24.
Déclarations
Luis Leon Sanchez (vainqueur d'étape): ""Je pensais depuis longtemps à cette étape. J'étais dans Paris-Nice pour le classement général. Mais les bordures dans la deuxième étape lundi m'ont été fatales. On a révisé nos plans vers les victoires d'étapes. Je n'avais plus que cet objectif, au moins pour remercier mon équipe. Quand Valverde a gagné (lac de Vassivière), je n'étais pas très loin mais ce n'était pas suffisant. Il fallait aller dans une échappée. Aujourd'hui, c'est parti très vite. J'ai pu me glisser ensuite dans l'échappée mais c'était difficile d'aller au bout. Heureusement, il y avait de très bons coureurs devant. J'ai donc ciblé cette sixième étape, j'ai passé toute la journée devant mais ce fut difficile, jusqu'au bout. Le sprint? Ce n'était pas simple contre Jens Voigt qui méritait lui aussi la victoire. Contre lui, ce n'est jamais gagné, d'ailleurs ce n'est jamais par hasard quand il est dans une échappée.Dans un sprint qu'il m'a vraiment contesté, j'ai dû puiser au fond de moi-même pour l'emporter."
Bradley Wiggins (GBR/Sky), leader: "Encore une journée passée... Je reste concentré, je prends une journée après l'autre. Ce n'est jamais fini avant le sommet du col d'Eze. L'équipe a fait du bon boulot. Le contre-la-montre? je connais le col d'Eze mais c'est toujours utile de faire une reconnaissance. J'irai peut-être demain (samedi) après l'étape et sans doute encore dimanche avant la course".
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