Le Tour de France part à la découverte de la Chine
Le Tour de France part à la découverte de nouveaux horizons. Après les Grands départs organisés dans les pays limitrophes de la France ou plus éloignés, le Tour de France change carrément de culture et fait le grand saut vers la Chine. Jean-Etienne Amaury, le président d'ASO, société organisatrice du Tour de France a annoncé la tenue d'une course à Shanghai le 29 octobre prochain. Ce critérium réunira des participants du Tour de France 2017 ainsi que des cyclistes chinois. Une manière d'exposer la Grande Boucle en CHine, pays où la plus grande course cycliste du monde n'est pas très suivi et où le vélo reste avant tout un moyen de transport. Une preuve? Un seul Chinois, Cheng Ji, a terminé l'épreuve, en 2014... à la 164e et dernière place. "Il y a un intérêt grandissant pour le cyclisme en Chine. Nous souhaitons aider au développement de ce sport", a relevé M. Amaury, qui espère à terme voir des équipes chinoises participer au Tour de France.
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Intérêts économiques
"S'il y a des équipes chinoises, il y aura un intérêt aussi pour des sponsors chinois", a-t-il souligné, évoquant les grands groupes comme Alibaba ou Wanda qui ont conclu des accords de parrainage dans le domaine sportif, respectivement avec le CIO et la Fifa. La course dans les rues de Shanghai s'efforcera de "recréer l'atmosphère du Tour au bout du monde", avec une caravane apportant l'élément "fête populaire", selon M. Amaury, qui pense que l'épreuve pourra se dérouler chaque année en Chine, éventuellement dans d'autres villes. Les sponsors traditionnels du Tour devraient en profiter pour tenter d'accroître leur notoriété dans ce pays, a-t-il dit.
Sécurité
Pour que cette course puisse tenir, ASO va devoir régler les problèmes liés à la sécurité. Déjà désireuse d'organiser un critérium en Chine l'an dernier, la société sétait heurtée à l'opposition de la police du quartier d'affaires de Pudong, selon M. Amaury. La Chine n'a pas l'habitude de grands rassemblements populaires au coeur des villes, qui suscitent l'inquiétude des forces de l'ordre. Les autorités locales étaient présentes mercredi soir lors d'une cérémonie de lancement du critérium à Shanghai, selon M. Amaury, qui a bon espoir d'obtenir cette année toutes les autorisations nécessaires. Si les derniers obstacles tombent, ça sera la deuxième excursion en Asie pour la Grande Boucle puisque le Japon organise déjà une course similaire - avec des participants comme Marcel Kittel, Peter Sagan ou Chris Froome - chaque année depuis 2013. Beaucoup plus attaché à la petite reine, le pays du soleil levant voulait même organiser un Grand départ. Un rêve "impossible" selon Jean-Etienne Amaury.
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