Le Tour de France favorable à ne pas réattribuer les 7 Tours d'Armstrong
Anquetil, Hinault, Indurain et Merckx vont-ils redevenir les maîtres du Tour de France ? Dépassés par Lance Armstrong et ses 7 victoires, ils pourraient revenir sur la première marche, après les preuves divulguées par l'USADA, l'agence antidopage américaine, au sujet de l'Américain et du dopage organisé dans ses équipes. "On ne peut être indifférent à ce que l'Usada a dévoilé cette semaine, c'est un tableau accablant qui est dessiné", a déclaré Christian Prudhomme, directeur de la Grande Boucle, qui s'est également déclaré favorable à ce que les 7 victoires ne soient pas attribuées à un autre coureur.
Il est vrai que ceux qui suivaient l'Américain sur le podium sur les Champs-Elysées ont majoritairement tous été pris pour dopage à un moment ou été en contact avec des personnes sulfureuses. "La meilleure solution consisterait à ne pas désigner de vainqueur ces années-là", a indiqué Christian Prudhomme. "C'est la mise en cause d'un système et aussi d'une époque à jamais entachée. Ce que nous souhaitons, c'est qu'il n'y ait pas de vainqueur". Mais "aussi étonnant que cela puisse paraître de l'extérieur, les organisateurs ne sont pas maîtres de leur palmarès", a-t-il précisé. Il faut que l'Union cycliste internationale statue désormais sur cette affaire, à la lumière des éléments que l'USADA lui a transmis. Car les sanctions (radiation à vie et annulation de ses résultats sur la période) de l'USADA ne concernent que le territoire américain. Seul l'UCI a la capacité d'étendre cela au monde entier.
"C'est sur ces difficultés que s'est construite la lutte antidopage actuelle. Le cyclisme, et l'UCI comme maître d'oeuvre de cette lutte, ont été pionniers. Le passeport biologique, le nombre de contrôles et le ciblage de plus en plus efficace permettent que les tricheurs soient pris de plus en plus rapidement", a poursuivi Christian Prudhomme. "Il faut continuer dans cette voie. Il n'y a pas d'autre chemin possible".
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