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Le service médical sur tous les fronts

Plus que jamais, avec les étapes difficiles pour des raisons climatiques, les chutes et la fatigue, le service médical du Tour de France, véritable institution dirigée par le Dr Florence Pommerie, doit se mettre au diapason des maux des uns et des autres. Il n’y a pas que les coureurs qui sont concernés, comme l’a précisé le Dr Coron.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Nous avons une tente de secours ici, dans la zone départ, pour les petites interventions auprès de ceux qui nous sollicitent, nous avons une autre équipe déportée au niveau de la caravane, donc très tôt le matin à l’arrivée de la caravane sur le parking, pour soigner les petites pathologies qui pourraient arriver". C’est par exemple ce qui leur a permis d'intervenir immédiatement lorsqu’un enfant a été renversé à Gerardmer par une voiture publicitaire, heureusement sans gravité. 

Des plaies et des bosses

Ensuite, une fois que le village est fermé, que la course va commencer, le service médical course débute sa deuxième activité, entre dans son deuxième rôle, qui est de s’occuper des coureurs, des chutes, des problèmes médicaux pendant la course. Et lorsque la course est terminée, une partie du service se positionne vers ce que l’on appelle la permanence pour intervenir auprès de ceux qui en ont besoin : les journalistes ou autres personnels de l’encadrement ou de l’organisation auxquels il est nécessaire de prodiguer des soins.

"Nous disposons depuis deux ans d’un grand plus par rapport à ce qui se faisait avant, avec l’adjonction au service médicale d’un camion technique avec possibilité de faire des radiographies et des échographies, avec un radiologue présent tous les jours. Ce qui nous permet à la fois d’intervenir pour les coureurs qui ont chuté durant la course, et ensuite pour tous les gens que nous avons en consultation, de pratiquer une radio s’ils en ont besoin, d’avoir un diagnostic plus rapide et de les orienter le cas échéant. Nous avons dans l’équipe également deux chirurgiens qui nous permettent d’avoir un avis affiné. Mais de toute façon pour les cas graves, nous sommes en relation permanente avec les hôpitaux alentours et les malades sont transférés d’office.

Un réconfort moral

"Nous savons en fonction de la météo et de la topologie du parcours, s’il y a des descentes raides ou des espaces réduits, qu’il y aura sans doute plus de chutes et nous devons être prêts à intervenir. Mais le système est très perfectionné, et nous n’avons pas de problèmes pour assurer le service médical, même si malheureusement on n’est jamais à l’abri d’un accident avec les coureurs sur des routes difficiles et la densité de la foule autour.

Nous avons aussi un rôle moral. Pour les coureurs d’abord. Savoir qu’il y a un service médical performant, des infrastructures techniques qui leur permettent d’être vite informés sur la gravité d’une blessure, et qu’ils attendent moins longtemps qu’avant pour en savoir plus, cela les rassure considérablement. Le côté psychologique est aussi pour les suiveurs, les caravaniers, qui sont partis longtemps de chez eux et qui peuvent avoir le blues ou être fatigué. Et là c’est plutôt un rôle de réconfort que l’on a, mais c’est le rôle de tout médecin."

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