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Le jour où Jalabert est entré dans la légende du Tour

Le 14 juillet 1995, Laurent Jalabert entre dans la légende du Tour en s’imposant à Mende après plus de 200 kilomètres d’échappée. Depuis, pour rendre hommage à son exploit, la dernière rampe d’arrivée de la côte de la Croix Neuve a été rebaptisée montée Laurent Jalabert. Quinze ans après, Jaja revient sur ses exploits…
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Ce n’est pas une grande émotion. J’ai juste des souvenirs un peu vagues de cette journée", indique le double vainqueur du maillot de meilleur grimpeur du Tour. "Je suis juste content de revenir sur les lieux du crime et quand je vois la pente, je me dis que je n’étais pas si mal que cela", ajoute l’un des plus grands palmarès du cyclisme français.

Cet exploit, qui reste dans l’histoire du vélo, il l’a fait lors de la 12 étape du Tour 1995 entre Saint-Etienne et Mende au terme d'une échappée de 200 km qu'il a menée avec cinq autres coureurs avant de les lâcher dans la dernière difficulté de la journée, la montée du causse, terrible avec ses passages à 13%. "J'avais envie d'attaquer, le 14 juillet" se souvient-il. "Dès le départ, il y avait une bosse de trois bornes, où ça avait attaqué de partout. Je sentais que je remontais facilement, et je suis sorti avec Dario Bottario." Ce duo s'est ensuite transformé en quinté, avec les arrivées de ses coéquipiers chez la Once Mauri, Stephens, accompagnés de Pondenzana et Peron. "On avait vu que les équipiers d'Indurain avaient du mal à remettre de l'ordre dans le peloton. Indurain était bien, mais il voyait que ses équipiers ne répondaient pas." Jalabert, alors porteur du maillot vert, s'arrache, seul. Mauri et Stephens, ses coéquipiers de la Once, épuisés, ont tout donné. Podenzana et Bottario, les Italiens, s'accrochent, mais ne peuvent suivre longtemps le rythme du Français.

Jalabert s'envole vers l'une des plus grandes victoires de sa carrière. Derrière, Indurain, qui enlèvera un cinquième Tour, et Pantani ont fait exploser le peloton. Le groupe maillot jaune coupe la ligne avec 5'41" de retard sur Jalabert, qui remonte à la troisième place du classement général."Après cette étape, je me suis mis à penser au général", glisse-t-il. "Je n'aurais pas pris conscience que je pouvais tenir trois semaines et faire quelque chose au général sans cette échappée. Je n'aurais pas gagné la Vuelta deux mois plus tard sans elle."

Pour la petite histoire, le Tour de France est arrivé une fois à Mende depuis la victoire de Jalabert. C'était en 2005, l'Espagnol Marcos Serrano avait distancé Cédric Vasseur et Axel Merckx dans la montée.

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