La piste française réfléchit sur son avenir
"Il y a des cicatrices", a reconnu jeudi Florian Rousseau à propos des JO, période troublée marquée par l'opposition entre les titulaires de Rio (Baugé, Pervis, D'Almeida) et le DTN Vincent Jacquet, lequel en termine avec son mandat. Rousseau, Arnaud Tournant et Nathalie Even-Lancien, tous médaillés d'or aux JO, mais aussi d'autres anciens champions (Magali Humbert, Yahvé Cahard), ex-entraîneur (Gérard Quintyn) et ex-DTN (Patrick Cluzaud) étaient réunis au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines dans une démarche de concertation après les mauvais résultats et les difficultés apparues aux JO de Rio et dans les mois suivants.
Des bases solides
Le nouveau président de la FFC a déclaré être encore en phase de réflexion sur le sujet. S'il s'est refusé à parler de "transition" pour l'olympiade qui s'ouvre ("j'espère que non mais je suis conscient que le temps passe très vite", a-t-il concédé en évoquant l'arrière-plan des JO 2024), il entend avancer sur des bases solides et attend, avant toute modification d'importance, la nomination du nouveau DTN.
"Juin serait l'échéance normale", a estimé Michel Callot sans s'avancer sur le futur titulaire de ce poste-clé. Même si circulent en coulisses les noms de Florian Rousseau, triple champion olympique sur piste qui exerce actuellement de hautes fonctions à la Mission olympique, et de Christophe Manin, originaire du Rhône-Alpes (comme Michel Callot), coureur professionnel dans les années 1990 et aujourd'hui conseiller technique national à la Fédération française de randonnée.
En ce qui concerne la vitesse, dans laquelle pointent des jeunes talents (Mathilde Gros, Sébastien Vigier), Michel Callot a dessiné le cadre dans lequel il veut relancer le sprint: restauration d'une dynamique de groupe, importance du lien de confiance athlète-entraîneur, lisibilité du système tant de l'extérieur que de la part des athlètes pouvant aller jusqu'à un contrat. "Il faut travailler dans la sérénité avec des étapes que sont les championnats du monde annuels. Mais il ne faut pas de rupture avec ceux qui connaissent l'olympisme", a estimé Florian Rousseau.
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