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Kévin Ledanois et les promesses de l'arc-en-ciel

Francetv sport revient toute la semaine sur la jeune génération française, qui est amenée derrière les Bardet, Pinot, à briller les prochaines années. Deuxième épisode de cette série : Kévin Ledanois, champion du monde espoirs. A seulement 22 ans, le jeune coureur professionnel rêvait de franchir le Rubicon et d'endosser un jour le maillot-arc-en-ciel. C'est désormais chose faite. Les premiers pas d'une carrière qu'il espère longue.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Kévin Ledanois lors de son titre mondial à Richmond. (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

Ledanois est un nom qui parle dans le cyclisme. Tout d'abord grâce à Yvon, professionnel pendant onze saisons et vainqueur notamment d'une étape de la Vuelta. Désormais grâce à Kévin, son fils. Le jeune homme a de qui tenir mais a su se construire en se tenant à l'écart des habituelles comparaisons père-fils. Le coureur de 22 ans démarre actuellement sa deuxième saison chez les professionnels, après une première année qu'il juge "plutôt correcte". "J'ai tendance à être très exigeant avec moi-même mais je pense avoir réalisé quelques bons résultats", confirme-t-il. Que ce soient les classiques ou les courses à étapes, le coureur formé au CC Nogent-sur-Oise est à l'aise sur tous les terrains : "Je ne peux pour l'instant pas choisir entre les courses d'un jour ou les épreuves d'une semaine comme Paris-Nice. J'ai de bonnes capacités de récupération mais jusqu'ici, les meilleures performances que j'ai faites sont sur des courses d'un jour".

Le point d'orgue de sa saison l'an passé a bien entendu été Richmond, théâtre des championnats du monde espoirs. Une course qu'il avait cochée depuis longtemps : "Pour bien les préparer, j'avais fait le choix de disputer toutes les courses à étapes du mois d'août. J'ai donc participé au Tour du Burgos, Tour de l'Ain, et Tour du Poitou-Charentes. J'étais prêt pour Richmond". La suite, on la connaît : Kévin Ledanois remporte en solitaire la course et se pare du mythique maillot arc-en-ciel, devant son ami Anthony Turgis (3e). Presque six mois après ce fameux jour de septembre, le jeune homme y pense encore : "Je regarde souvent la course. Dès que j'ai une baisse de moral, ou pas forcément envie d'aller à l'entraînement, je la regarde et ça me redonne du moral, de la motivation".

Kévin Ledanois, avec son maillot arc-en-ciel.


Fort de ce titre, ce cycliste qui a démarré le vélo à l'âge de douze ans entame cette nouvelle saison avec des objectifs revus à la hausse. "C'est vrai que j'ai pas mal d'ambitions, sur toute l'année. Malheureusement j'ai chuté à Bessèges, et je n'ai pas pu participer à ce qui était mon premier objectif, Paris-Nice. Mais après j'espère participer à Liège, je rêve du Tour, et j'ai également des ambitions pour les championnats d'Europe cet été".

Ses meilleurs amis dans le peloton se nomment Chetout, Jauregui, ou encore Turgis : des jeunes qu'il a côtoyés en équipe de France et qui ont appris, comme lui, à devenir professionnels avant l'heure. "Ma première sélection en équipe de France, c'était pendant le Rhônes-Alpes Isère Tour en 2014. Mon coéquipier Quentin Jauregui gagne la première étape. On a dû défendre le maillot de leader face aux équipes pros. Ça a été un réel apprentissage, on n'avait pas le droit à l'erreur et on s'est fait mal pour l'équipe", raconte-t-il. Au cours de ces années sous le maillot bleu, Kévin Ledanois a également appris à retenir ses erreurs. "Aux Mondiaux 2014, à Ponferrada, j'aurais pu être champion, j'avais la forme pour. Mais j'ai commis des fautes tactiques. Je les ai comprises, je les ai retenues, et je ne les ai pas répétées à Richmond. Ça a payé".

En juillet, le fils d'Yvon fêtera ses 23 ans, synonyme de sortie définitive des catégories jeunes. Un nouveau palier à franchir, où le coureur vendéen devra passer du statut d'espoir à pilier de cette nouvelle génération française. "J'ai toujours voulu être coureur cycliste, je n'ai jamais rien voulu faire d'autre de ma vie. Je m'entraîne cinq à six fois par semaine, je me sens bien dans le monde des pros", confie-t-il. Fort de son maillot arc-en-ciel, Kévin Ledanois est bien décidé à ce que son chemin ne s'arrête pas en si bonne voie.

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