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Tour de France 2019 - Julian Alaphilippe, un nouveau tour en maillot jaune ?

Après trois jours dans le fauteuil de leader du Tour de France 2019, Julian Alaphilippe a cédé le maillot jaune jeudi à La Planche des Belles Filles. Mais avec un weekend pour puncheurs, le double vainqueur de la Flèche Wallonne a une occasion en or de se parer de jaune à nouveau.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Jusqu’où Julian Alaphilippe pouvait-il garder le maillot jaune ? Cette question a animé le Tour de France depuis lundi et la prise de pouvoir du Français à Épernay. Certains comme Thomas Voeckler pensaient qu’il pouvait conserver sa tunique après l’étape de la Planche des Belles Filles, d’autres ne l’imaginaient pas capable d’être aussi fort que ce qu’il a montré sur la pente vosgienne. Ces derniers ont finalement eu le dernier mot mais les autres n’étaient pas si loin d’avoir raison. Et maintenant ?

"Il manque six secondes, c'est comme ça. Je ne suis pas déçu, j'ai profité, mes trois derniers jours (en jaune) ont été exceptionnels", a expliqué un Alaphilippe fataliste après la sixième étape. Le coureur de la Deceuninck - Quick Step a tout de même regretté que d’autres équipes, qui auraient pu viser la victoire d’étape, ne soient pas venues épauler sa formation dans la chasse derrière l’échappée qui a abouti au succès de Dylan Teuns.

"L'échappée était très forte. Mon équipe avait couru devant déjà les jours précédents, cela aurait été dur de contrôler une telle échappée à une minute ou deux pendant l'étape. Il n'y a pas grand-chose à faire de plus, avec des 'si' on peut refaire l'histoire", a-t-il conclu comme pour passer autre chose.

"Je suis encore plus remonté"

Désormais, Alaphilippe regarde vers l’avant. Après sept jours, il a déjà un succès et trois jours en jaune. Sa première partie de Tour est d’ores et déjà réussie. Mais ne rangez pas tout de suite le numéro un mondial à la cave. "Je suis quelqu’un qui rebondit vite", a-t-il prévenu.

Dans sa descente vers les Pyrénées, le peloton va traverser quelques massifs qui pourraient intéresser des coureurs comme Julian Alaphilippe. Le weekend qui se profile entre Mâcon et Saint-Étienne puis entre Saint-Étienne et Brioude donne déjà des idées au vainqueur de Milan-San Remo.  "Il y a un gros weekend qui arrive et je ne suis pas très loin, rappelle Alaphilippe. Il y a des belles choses à faire encore. Je suis encore plus remonté."

A bien y regarder, le profil de la 8e étape ce samedi sied sans doute parfaitement aux qualités du Français. Sept ascensions répertoriées (cinq en 2e catégorie et deux en 3e) et un profil sans temps-mort : voilà de quoi régaler l’adepte des Ardennaises. 

Alaphilippe ne jouera pas les bonifications

Autre point important, les huit secondes promises au coureur qui passera en tête de l’ultime côte de la journée, celle de la Jaillère (1,9 km à 7,9%) à 12,5 kilomètres de l’arrivée. Avec six secondes de retard sur Giulio Ciccone, Alaphilippe a-t-il intérêt à miser sur ces bonifications ? "Je ne vais pas essayer de prendre le maillot avec les bonifications, ce n’est pas comme ça que j’aime faire du vélo", a-t-il écarté.

Difficile d’imaginer Julian Alaphilippe dans l’échappée du jour vers Saint-Étienne. On devrait donc le retrouver dans le final, si et seulement si, les fuyards ont été revus. Sur un tel parcours, la Deceuninck - Quick Step aura du mal à contrôler la course sans alliés de circonstance. "On est encore dans une très bonne position pour reprendre le maillot", conclut Tom Steels directeur sportif de l’équipe belge. C'est reparti pour un Tour en jaune ?

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