Journée noire pour AG2R La Mondiale
Romain Bardet vient de franchir la ligne, 30e de l'étape, à 13'50 du vainqueur Rafal Majka. Sans un mot, il s'empare de sa veste, récupère la bouteille d'eau que lui tend Alex, l'assistant. Et toujours sans l'once d'une parole, fait demi-tour jusque son bus. « Demain sera un jour meilleur mon petit », entend-on à la radio. Le sixième du Tour 2014 représente à lui seul la mauvaise journée qu'a connu AG2R La Mondiale cette année.
"Je ne suis pas au niveau de ce que j'espérais"
La première semaine avait pourtant bien commencé pour les Savoyards, avec à la clef une victoire d'étape d'Alexis Vuillermoz. D'ailleurs, « Pikachu », comme il est surnommé, vient lui aussi de franchir la ligne, à 15'54 de Majka. L'ancien vététiste souffre du dos : « J'ai mal. J'ai essayé pourtant de prendre l'échappée, mais avec mon dos, c'était compliqué... ». Jean-Christophe Peraud, 84e à 21'44, est lui aussi accablé au sommet de Cauterets : « j'ai eu un gros coup de chaud. Je ne suis pas au niveau de ce que j'espérais, c'est tout ».
Mais ce ne sont pas les défaillances des trois principaux leaders d'AG2R La Mondiale qui affectent le plus Christophe Riblon : « Ce qui me fracasse le plus, ce sont nos deux collègues qui sont rentrés à la maison… Il y en a un qui est malade, l'autre qui est tombé. On voulait finir à neuf car on est une bande de copains ». Johan Van Summeren et Ben Gastauer ont en effet quitté la route du Tour.
"On va se battre jusqu'au bout"
L'équipe de Vincent Lavenu n'est qu'à la moitié de son Tour, et va devoir revoir ses objectifs, même si ses trois leaders se tiennent entre la 20e et la 25e place du général. Les coureurs d'AG2R La Mondiale comptent bien se remotiver, comme l'explique Christophe Riblon : « Ce matin, on a reparlé du chrono par équipes, où on a fait une belle performance malgré ma crevaison… ça montre qu'on est en forme ». Il rappelle même le Tour 2013, où « Jean-Christophe Peraud avait abandonné suite à sa chute, mais le lendemain, j'avais gagné à l'Alpe d'Huez. On va continuer de se battre, pour aller chercher des victoires d'étapes. Je dis bien 'des' ». Alexis Vuillermoz est du même avis : « Le Tour, c'est 21 étapes. On espère toujours vivre de meilleures journées. On a pris un sacré coup aujourd'hui, mais on n'est pas sur le Tour pour baisser les bras, on va se battre jusqu'au bout ». Histoire de se relever, et de sortir de la chute.
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