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Jeannesson se révèle à Luz-Ardiden

L’espérance a désormais un nom : Arnold Jeannesson. En réalisant un grand numéro dans l’étape reine des Pyrénées, le coureur de la Française des Jeux a pris le maillot blanc.
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France Télévisions
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Arnold Jeannesson (FDJ)

« Apparemment c’est moi. » En arrivant au sommet de Luz-Ardiden, Arnold Jeannesson ne réalisait pas encore la portée de son exploit. Au contact des favoris du Tour jusqu’au bout, le Parisien a épaté la galerie et donné un joli coup de boost à son équipe. « J’ai fait une bonne semaine, raconte-t-il. Je suis surpris d’être à ce niveau-là même si je savais que j’arrivais sur un pic de forme. De là à faire ça sur de la haute montagne, je n’étais pas sûr de moi. Hier, je ne savais pas encore si j’allais suivre les meilleurs, sinon j’allais me concentrer sur quelques étapes. Maintenant je pense qu’on va essayer de jouer le général même si c’est encore long. »

Toujours prompt à lancer des jeunes dans le grand bain, Marc Madiot avait pourtant hésité à inclure le « petit » Jeannesson dans sa sélection pour le Tour. Aujourd’hui, il savoure à sa façon, en silence, cet évènement joyeux. « On lui avait dit d’essayer de suivre les meilleurs le plus longtemps possible et après on verrait à quel niveau on jouerait. En fait il peut jouer tout près des meilleurs, c’est plutôt une bonne nouvelle. » Aujourd‘hui, tout s’est joué dans les cinq derniers kilomètres. Alors que Robert Gesink, porteur du maillot blanc, avait craqué depuis longtemps, il restait Rein Taaramae à déborder. L’accélération de Basso et des Schleck mettait l’Estonien de Cofidis KO. Et qui suivait les meilleurs ? Arnold Jeannesson, presque aussi facile que Thomas Voecker et Pierre Rolland, les deux autres français dans le coup alors que Jérémy Roy avait lui passé le Tourmalet en tête lors de son échappée de 200 km.

« Je suis satisfait, commentait-il. Il ne me manque pas grand chose pour terminer avec les meilleurs. » Reste que ce maillot prometteur appelle une suite. Il faudra le défendre jusqu’à Paris. Avec 1’37’’ sur Taaramae et 2’05’’ sur Duran, il y a déjà de quoi gérer jusqu’à la fin des Pyrénées. « C’est bien pour le moment mais on n’est pas rendu à Paris, confirmait Madiot. On commence à rêver un petit peu. Franchement, on espérait qu’il fasse une belle perf’. Jusqu’où peut-il aller ? On verra. Chaque jour suffit sa peine mais ce qu’il a fait aujourd’hui, c’est déjà pas mal. Il y a beaucoup de jeunes qui arrivent. On a souvent et longtemps été critiqué mais il y a des bons coureurs en France. » Un maillot blanc à Paris en serait la plus belle preuve.

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