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Jeannesson et Gastauer, les sacrifices payants

Si AG2R-La Mondiale (avec Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud) et la FDJ.fr (avec Thibaut Pinot) sont aussi bien placés au classement général, c'est aussi grâce au dévouement des hommes de l'ombre. Ce samedi vers Risoul, Ben Gastauer et Arnold Jeannesson ont encore prouvé que le cyclisme est un sport d'équipe en réalisant un travail admirable pour leurs leaders.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Ben Gastauer a ouvert le compteur de son équipe en 2015

Ben Gastauer (AG2R-La Mondiale, 25e au général) :

"Une fois passé l’Izoard, je sentais que ça allait bien. Je me suis donné à fond dans la dernière montée. Quand je me suis relevé, j’ai soufflé un bon moment avant de repartir (il sourit)… ça fait plaisir d’arriver en perdant si peu de temps (17e à 2’44 seulement de Rafal Majka). Je suis content qu’il y a une journée de repos après-demain… Même les étapes de transition sont très dures cette année. On est super content, on ne s’attendait pas à ce que ça se passe aussi bien dans l’équipe.

Tout le monde est très motivé et se donne à fond, ça fait plaisir de rouler pour les gars.  Si tout le monde fait le boulot derrière, forcément ça motive les leaders, et comme ils sont en grande forme, tout va dans la bonne direction. Je ne m’attendais pas à faire un tel Tour. Ça n’était même pas mon rôle au début. Finalement, ça fait plusieurs fois que je me retrouve à faire le fameux troisième homme… ça me fait plaisir à être à ce niveau-là."

Arnold Jeannesson (FDJ.fr, 35e au général) :

"On a quand même la  chance d’avoir un leader qui assure, qui peut faire un podium. Il y a le maillot blanc en jeu. C’est énorme ce qu’il est en train de nous faire. J’avais dit dès le début de saison que je me sacrifierai pour lui au Tour de France : on l’avait déjà tenté l’année dernière, ça n’avait pas marché. Cette année, pour l’instant, ça marche.

Moi, je fais le travail à la fin. On s’économise quand on peut pour être vraiment là quand il a besoin de nous. Demain (dimanche), par exemple, ça peut être une étape piège, je resterai dans les roues, ce sera aux collègues de faire ce qu’il faut. Quand on sera dans les Pyrénées, ce sera de nouveau à mon tour de venir l’épauler. 

Si j’avais joué ma carte, j’aurai peut-être fait 15e du Tour, ça n’apporterait rien. Si lui peut faire un podium, ça vaut la peine. En contrepartie, si je peux dire, de mon travail pour les autres sur les courses à étapes, et notamment sur ce Tour, j’aurai peut-être la possibilité de jouer ma carte sur d’autres courses en fin de saison."

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