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Ulissi double la mise, Jungels consolide son maillot rose

On s’attendait à une arrivée faite pour les sprinteurs – puncheurs, mais finalement la lutte pour le maillot rose a repris de plus belle, ce mercredi sur les routes transalpines entre Modène et Asolo. Diego Ulissi remporte l’étape devant Amador et le maillot rose Jungels. Ce trio termine quelques secondes devant un groupe de poursuivants composé des principaux candidats à la victoire finale, permettant ainsi au Luxembourgeois d'Etixx de consolider son maillot rose.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Diego Ulissi (Lampre) (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

Il a fallu attendre la montée de Forcella Mostaccin et ses pentes pouvant aller jusque 10,2 % à vingt kilomètres de l’arrivée pour que cette onzième étape du Giro se décante réellement. La journée a bien été marquée par l’abandon d’un des outsiders au classement général, ancien maillot rose sur cette édition, Tom Dumoulin. Mais malgré cet abandon et cette chute collective à 27 kilomètres de la ligne, ruinant les espoirs de victoire de Démare et Ewan, et retardant le 11e du général Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale), c’est bien dans cette difficulté que la course devienne spectaculaire comme à ses plus belles heures.

Bob Jungels, le jeune Luxembourgeois de 23 ans, aurait pu s’attendre à passer une journée plus tranquille pour sa première étape en rose, laissant les sprinteurs ou puncheurs aventureux s’exprimer sur l’arrivée d’Asolo. Alors que la première partie du peloton avale le dernier rescapé de l’échappée du jour Laegen (IAM), les favoris du classement général passent à l’attaque dans l’ascension.

Les deux premiers du général en tête

Neuf hommes prennent alors la poudre d’escampette : Valverde, Nibali Chaves, Zakarin, Amador mais aussi le maillot rose Jungels, qui a suivi le mouvement. Les trois premiers cités, qui lorgnent sur le classement général final, persévèrent encore, et se retrouvent seuls en tête. Mais ils se font vite rattraper (et dépasser) par Jungels et Amador. Leur écart n’est pas des plus importants, mais le duo de tête compte encore dix secondes d’avance à cinq kilomètres de l’arrivée. L’image du maillot rose et de son dauphin au général, à l’attaque et prêts à jouer la victoire d’étape, fait se soulever les foules transalpines, qui malgré le temps médiocre ont fait le déplacement.

Jungels et Amador sont en ligne de mire du groupe de poursuivants, d’où Diego Ulissi, déjà vainqueur d’étape sur cette édition, s’extrait, ce qui lui permet de rattraper le groupe de tête. Nibali, Zakarin et compagnie peinent à rentrer et ne parviennent pas à combler les dix secondes qui restent, alors que la flamme rouge approche à grands pas. Les trois hommes se jouent la victoire au sprint, et à ce petit jeu-là c’est bien Diego Ulissi qui se montre le plus rapide, devançant Amador et Jungels. Le coureur de Lampre remporte ainsi sa deuxième victoire d’étape, alors que le premier groupe de poursuivants échoue à revenir pour quelques secondes.

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