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Quentin Jauregui, des cyclo-cross aux routes du Giro

Francetv sport revient toute la semaine sur la jeune génération française, qui est amenée derrière les Bardet, Pinot, à briller les prochaines années. Troisième épisode de cette série : Quentin Jauregui, 21 ans, coureur d'AG2R La Mondiale. Révélé par son talent en cyclo-cross, le jeune homme est parvenu à confirmer sur route, et s'apprête à découvrir son premier Grand Tour.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Quentin Jauregui.

On a d'abord connu Quentin Jauregui dans les labours l'hiver, quand il concurrençait les monstres actuels de la discipline, Van Aert et Van Der Poel. Vice-champion d'Europe, 3e des Mondiaux, le nordiste originaire de Cambrai a marqué d'entrée de jeu les esprits. Les cyclo-cross et ses ambiances, il ne les a jamais vraiment quitté. Cet hiver pour préparer la saison sur route, le jeune homme de 21 ans en a couru sept, gagné cinq et terminé sixième d'un championnat de France dont il n'était pas certain de prendre le départ suite à une blessure au dos. 'Je m'y plais, j'aime autant le cyclo-cross que la route. C'est plus ludique", reconnaît-il.

Un premier Grand Tour en 2016

Mais Quentin Jauregui n'est pas seulement à l'aise dans les labours. Celui qui a commencé le vélo à l'âge de six ans n'a jamais connu le statut de coureur amateur. Le jeune homme a fait ses armes, à tout juste 18 ans, au sein de la formation continentale belge BKCP Power-Plus. 'J'ai dû faire quoi, deux courses avec les amateurs en France ? En Belgique en revanche, j'ai pu en courir un peu plus, la division de l'équipe le permettait. J'ai dû en gagner dix ou douze". Après une année en Belgique et une autre sous les couleurs de Roubaix-Lille-Métropole, Quentin Jauregui tape dans l'oeil d'AG2R La Mondiale. A vingt ans seulement, le voilà propulsé en World Tour dans une formation où l'ambiance lui convient. "Je m'y plais beaucoup, j'espère rester le plus longtemps possible dans cette équipe. On a de bons capitaines de route comme Jean-Christophe Péraud et Christophe Riblon, qui nous donnent des conseils à chaque fois qu'on court avec eux. Ils nous aident beaucoup, c'est vraiment grâce à eux qu'on y arrive, ils nous poussent vers le haut", confie le vainqueur du Grand Prix de la Somme 2015.

Cette saison, cet ancien champion de France de cyclo-cross s'apprête à découvrir son premier Grand Tour : le Giro. Une sacrée expérience, qu'il attend avec impatience : "Je pense qu'on fait tous un peu du vélo pour un jour découvrir l'un des trois Grands Tours. Aujourd'hui j'ai la chance d'être au départ du Tour d'Italie, c'est génial. Je sais que ça va être dur, que je vais souffrir tous les jours. Mais je compte bien serrer les dents, aider au mieux mon équipe, et terminer la course".

"Je cours encore comme un cadet"

Pour sa quatrième année chez les professionnels, Quentin Jauregui espère encore franchir un palier. En 2013, il a participé à son premier championnat de France pro. Un an plus tard, le Cambrésien remporte sa première course chez les professionnels, à l'occasion du Rhône Alpes Isère Tour, couru sous les couleurs de l'équipe de France. L'an dernier, il signe sa première victoire en Coupe de France, sur le Grand Prix de la Somme. Peu à peu, le jeune homme parvient à progresser en toute discrétion. "Mais je ne cours pas encore comme un vrai pro, je cours comme un cadet en course (rires). Je commets encore beaucoup d'erreurs. Quand on me demande de rouler pour mes coéquipiers je le fais bien, mais c'est pour moi que j'ai encore du mal à bien courir. Ça viendra".


Quentin Jauregui a débuté le vélo à l'âge de six ans. Quinze saisons plus tard, le jeune homme se plaît toujours autant dans le cyclisme. Pourtant, plus jeune, il ne pensait pas forcément à faire de sa passion son métier : "Je ne pensais pas que je deviendrai professionnel. En revanche, j'ai toujours su que je ne voulais pas faire comme tout le monde. Je ne voulais pas mettre mon réveil à la même heure tous les matins, pour partir travailler tous les jours au même endroit". Marche par marche, le Cambrésien gravit les échelons qui le séparent du très haut-niveau. Une catégorie à laquelle il a appartenu en cyclo-cross, et qu'il compte bien rejoindre sur route.

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