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Le Giro refroidi par la neige et par Di Luca

Le Giro a été refroidi vendredi par le mauvais temps, qui a provoqué l'annulation de la 19e étape entre Ponte di Legno et le Val Martello (nord), et l'annonce du nouveau contrôle antidopage positif du vétéran italien Danilo Di Luca. Robert Gesink, outsider en début de Tour d'Italie, a abandonné.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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La neige, qui est tombée en abondance en moyenne altitude dans le Trentin,  a contraint les organisateurs à renoncer à leur plan "B". La veille, ils  avaient déjà supprimé le Gavia et le Stelvio, deux cols mythiques du Giro à  plus de 2600 mètres d'altitude. Mais le parcours alternatif n'a même pas pu  être emprunté par la course suite à l'aggravation météo. "La neige tombe encore à notre hôtel et nous sommes mille mètres plus bas que les montées prévues", relevait dès le matin l'Australien Cadel Evans,  deuxième du classement à 4 min 02 sec de l'Italien Vincenzo Nibali. Les équipes, prévenues sur la route du départ, ont rejoint leurs hôtels en  bas du val Martello et les coureurs, au repos forcé, se sont contentés de  séance de home-trainer.  

La 20e étape amputée  

Si une annulation due au mauvais temps est rare sur le Giro, le cas s'est  déjà présenté. En 1989, une édition gagnée par le Français Laurent Fignon, la  course était restée une journée en stand-by à Trente, dans la même région.  D'autres étapes ont été raccourcies pour la même raison. Entre autres, les  dernières en altitude de ce Giro, samedi dernier à Bardonecchia (sans le col de  Sestrière) et dimanche au Galibier (sans les 4,2 derniers kilomètres).

 "L'an dernier, l'avant-dernière étape est arrivée au sommet du Stelvio, à  plus de 2700 mètres d'altitude", a rappelé le directeur de course, Mauro Vegni,  pour désamorcer d'éventuelles critiques sur le programme initial. Les responsables de la course ont dû aussi modifier le parcours de la 20e  étape, samedi, entre Silandro et les Trois Cimes du Lavaredo. Les trois  premiers cols de cette journée dans les Dolomites sont évités. En revanche, les  deux dernières ascensions, surtout la montée finale vers les légendaires "Tre Cime", dans le décor grandiose qui cerne le refuge Auronzo, à 2304 mètres d'altitude, sont maintenues. Un décor grandiose dont ne profitera pas Robert Gesink.

 Le Néerlandais a renoncé, "en accord avec le staff médical de son équipe", à poursuivre le Tour d'Italie, à deux jours de l'arrivée à Brescia. Le leader de l'équipe Blanco, qui visait une place dans les premiers au départ  de Naples, occupait la 12e position du classement général du Giro, à plus de dix minutes de l'Italien Vincenzo Nibali. "Robert Gesink ne s'est pas senti bien pendant et après le contre-la-montre de jeudi. En accord avec le staff médical de l'équipe, il a renoncé", selon la  formation hollandaise. Gesink, qui doit fêter le 31 mai son 27e anniversaire, a pour meilleur  résultat dans les grands tours une cinquième place du Tour de France 2010.

Armstrong s'amuse de Di Luca

L'autre nouvelle du jour a concerné Di Luca, revenu à la compétition... fin  avril après avoir trouvé un contrat dans l'équipe Vini Fantini. L'Italien a été  contrôlé à son domicile le 29 avril et l'analyse, confirmée par un communiqué  de l'Union cycliste internationale (UCI), a donné un résultat positif à l'EPO. Dans ce Giro, qu'il avait abordé avec deux jours de course seulement dans  les jambes, le coureur des Abruzzes s'était mis en évidence à plusieurs  reprises, notamment dans le contre-la-montre en côte, jeudi, à Polsa (10e de  l'étape). Entre Di Luca et la patrouille antidopage, le passé est déjà très lourd.  Après être passé à plusieurs reprises entre les mailles du filet, le vainqueur  du Giro 2007 avait fini par tomber en 2009 (positif à l'EPO Cera).

Mais, en  acceptant de collaborer avec les instances italiennes, il avait obtenu une  remise de peine, passée de deux ans à quinze mois seulement de suspension. "Je ne m'y attendais pas, c'est une surprise pour moi", a réagi Di Luca qui  est rentré aussitôt dans les Abruzzes. "Nous reparlerons de tout ça ensuite,  après la contre-analyse." Des Etats-Unis, Lance Armstrong, l'ex-septuple vainqueur du Tour déchu pour  dopage, y est allé de son "tweet": "Sachant que ma crédibilité est nulle sur la  question du dopage, je ne peux m'empêcher de penser: vraiment, Di Luca, êtes-vous stupide à ce point ?"

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