Giro: Quintana chipe le maillot rose
Il savait son leadership fragile sur ce Giro. A six jours de l'arrivée à Trieste, Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) a explosé dans son duel à distance avec son compatriote Nairo Quintana sur les routes menant au Val Martello. Auteur d'une ascension finale impressionnante, sur un terrain qui lui sied parfaitement, le leader de la Movistar est allé chercher dans des conditions hivernales la victoire d’étape et le maillot rose de ce Tour d’Italie. Grand perdant du jour : Uran, lâché dans la descente du Stelvio au point que l'organisateur ait pensé à la neutraliser, rétrograde d'une position au général avec 1'41" de retard. Rolland (Europcar) est lui 4e à seulement 5" de Cadel Evans et du podium.
C'était prévu, cette 16e étape allait rester dans les mémoires. Si le problème du franchissement se posait surtout pour le Passo Gavia (2618 m), une ancienne route militaire entrée dans la légende quand les coureurs du Giro ont affronté une tempête de neige en 1988, c'est le col suivant -celui du Stelvio- qui a fait polémique. La direction de course, attentive aux conditions sur le tracé, a laissé penser à une neutralisation de la descente (Mauro Vegni, directeur de l'organisation, a démenti l'information*). Sans que personne n'ai su quand et comment, Dario Cataldo, suivi de Quintana, Rolland et Hesjedal, pour passer à l'attaque sous le nez de Rigoberto Uran, maillot rose au départ de l'étape.
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Lancé avec 1'45" au pied de l'ascension du Val Martello, le leader de la Movistar a rejoint et débordé l'Italien en tête de la course. Irrésistible sur son terrain de prédilection, il a lâché sans grande difficulté Pierre Rolland aux cinq kilomètres puis Ryder Hesjedal à l'approche de la flamme rouge. Tout cela pour aller couper la ligne de l'étape-reine du Giro en solitaire. Loin derrière, Uran s'est rapidement rendu à l'évidence : le Giro est désormais entre les mains de Quintana. Personne ne l'aurait imaginé mardi matin.
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