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Froome, une bonne tête de vainqueur

Du haut de ses 186 centimètres, Chris Froome se présente en (grand) favori du 100e Tour de France qui commence samedi à Porto-Vecchio, tant le Britannique présente peu de points faibles.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Chris Froome (Sky) s'est bien habitué aux podiums

"C'est l'archétype du vainqueur du Tour", résume Yvon Sanquer, le  responsable de l'équipe Cofidis. La formule est peu ou prou partagée par ses  confrères. Pour gagner la plus importante course de l'année, il convient de réaliser  le meilleur compromis entre les qualités de grimpeur et de rouleur, pour la  montagne et le contre-la-montre. Deux disciplines qui sont les points forts du  "Kényan blanc", même si Froome n'atteint pas le niveau du vainqueur du Tour  2012, son compatriote Bradley Wiggins, dans les "chronos". "Il est plus fort que tous les grimpeurs dans les contre-la-montre",  relativise Alain Gallopin (RadioShack). "Son point faible relatif, c'est qu'il  fait moins la différence sur les chronos que les précédents champions, et c'est  bien d'ailleurs pour le spectacle". Dans le contre-la-montre du récent Dauphiné, Froome n'a été devancé que par  des purs spécialistes (Martin, Dennis). Au contraire, il a pris du temps à tous  ses rivaux pour le classement général. L'exercice lui convient, pour preuve sa  médaille de bronze l'an passé aux JO de Londres.

"Ça ne comble pas toutes les lacunes"

Serait-il dès lors invulnérable ? Les techniciens cherchent le défaut de la  cuirasse. "Disons les descentes, parce qu'il est assez grand et assez haut  perché sur son vélo, on sent qu'il est un peu raide", se hasarde Andy  Flickinger (Europcar). "Sur le sec, ça va. Mais ça devient plus compliqué s'il  y a du monde qui attaque sous la pluie", confirme Yvon Sanquer. Yvon Ledanois (BMC) préfère pour sa part cacher les cartes. Le directeur  sportif de plusieurs adversaires de Froome (Van Garderen, Evans) joue le  mystère: "On ne va pas tout dévoiler, ça fait partie de la stratégie. Mais on  sait quand il peut avoir un point faible. A nous de saisir l'opportunité quand  elle se présentera." Et de rappeler: "Il n'y a pas un coureur qui soit  invulnérable." "L'équipe est tellement forte autour de lui que ça comble certaines  lacunes, mais ça ne comble pas toutes les lacunes", ajoute-t-il. "Froome  n'écrase pas tout le monde dans les chronos. Il se doit de prendre du temps  dans la montagne, ça laisse des opportunités à d'autres coureurs". Dans sa formation Sky, le favori du Tour n'a plus à compter avec  l'éventuelle concurrence interne de Wiggins dont il était le dauphin en juillet  dernier lors d'une cohabitation déjà compliquée à gérer. Le Londonien, qui n'a  plus couru depuis son abandon du Giro à la mi-mai, a jeté l'éponge. "Cela aurait pu être un problème", reconnaît Lionel Marie (Orica). "Bradley  absent, Froome est tout à fait tranquillisé. Il sera plus fort et l'équipe sera  entièrement à son service". "Davantage encore que Wiggins, il a le profil d'un vainqueur du Tour",  renchérit Yvon Sanquer, avant d'ajouter: "Mais... il lui reste à le gagner". Le  plus difficile.

L'année de Froome à la loupe

A l'instar de  Bradley Wiggins l'an passé, Chris Froome a réussi un parcours quasi sans-faute  depuis le début de la saison dans les courses par étapes, son domaine de  prédilection. Le Britannique a successivement gagné le Tour d'Oman, sa première course  2013, le Critérium international et deux épreuves du calendrier mondial, le  Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné. Entre-temps, Froome a multiplié les stages en altitude, à Tenerife en  Espagne, suivant la méthode éprouvée l'an dernier par Wiggins. Le seul accroc à cette trajectoire linéaire s'est produit en mars à  Tirreno-Adriatico. Attaqué de toutes parts, le Britannique a fléchi, autant en  raison des circonstances météo exceptionnelles que d'un parcours présentant une  côte extrêmement raide à franchir à trois reprises. Il s'est classé finalement deuxième de la course italienne, à 23 secondes  de Vincenzo Nibali qui allait ensuite dominer le Giro. Froome a connu moins de réussite, en revanche, dans la classique  Liège-Bastogne-Liège.

Les résultats de Froome (9 victoires) en 2013

Tour d'Oman (11-16 février): 1er (vainqueur de la 5e étape)
Tirreno-Adriatico (6-12 mars): 2e (vainqueur de la 4e étape)
Critérium international (23-24 mars): 1er (vainqueur d'une étape)
Liège-Bastogne-Liège (21 avril): 36e
Tour de Romandie (23-28 avril): 1er (vainqueur du prologue)
Critérium du Dauphiné (2-9 juin): 1er (vainqueur de la 5e étape).

Vidéo: le portrait de Chris Froome diffusé dans Stade 2

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